02 février 2016 | Temps de lecture : 6 minutes

« Racists for rapists », du parodique le plus misérable au hoax le plus franc, merci dreuz!

Nous sommes tellement fascinés par l’excroissance tumorale épistolaire de « la gauche m’a tuer » qu’on en oublierait presque nos vieux ennemis de dreuz. On va rattrapper cela.

M. grumberg, baudruche fascisante en peau de crocodile autoproclamée ( http://www.debunkersdehoax.org/delation-attaques-personnelles-mensonges-et-justice-les-debunkers-repondent-a-jp-grumberg-de-dreuz ) vient de faire des siennes. Oh, nous imaginons qu’il en commet tous les jours, mais une fois de plus, si on devait traiter toutes les élucubrations de la fachosphère, il nous faudrait 50 personnes à plein temps. Et encore.
En tout cas, voici son œuvre, pardon, sa bouse:

 

 

  • Tiens, tiens, tiens, M. grumberg ne se risquerait il plus à balancer des hoaxes franc et massif sans préciser qu’il s’agit de « blagounette »? Il progresse. En même temps, lorsque l’on part de si bas, c’est difficile de faire pire à part creuser des tunnels…

Ceci dit, ça n’est que pour la forme, parce que le « fond », pardon. Un fond qui ne touche pas le fond, mais qui relève plutôt de « Voyage au centre de la terre » !

Dans la meilleure aune du site de réinformation, pardon désinformation fascisante, grumberg joue avec l’amalgame et l’assimilation. Bien ancré dans son software politique, le réfugié, du moment qu’il est musulman est -forcément- un être innommable, un violeur, un meurtrier, un fanatique et on en passe.

On exagère? Relisons le commentaire:

Des féministes allemandes, après les centaines de viols et de violences sexuelles qui ont secoué l’Allemagne le soir du nouvel An, et de ceux à venir, déclarent préférer être violées que croiser des racistes.
Je pense qu’on a touché le fond… quoi que, nous pourrions encore avoir des surprises. Souvenons-nous, ces militantes pro-palestiniennes violées qui n’ont rien dit pour que le monde continue à croire que les arabes palestiniens sont des anges.
Moi ? J’ai beaucoup de respect pour l’être humain, et je respecte totalement le droit des féministes antifa allemandes de se faire violer en réponse à leurs affiches.

Un « humour » qui n’est pas nouveau et relève de la tactique rhétorique à l’extrême droite:

Stéphane Le Foll qui préfère les tomates marocaines ou François Hollande qui refuse de prononcer le mot islam ? De faux articles de presse circulent depuis fin mai sur Twitter, sous la forme de captures d’écrans et souvent repris comme s’ils étaient vrais. Derrière ces « hoax » ? Un compte « parodique » proche de l’extrême droite (et une méthode de modification des articles particulièrement simple à utiliser).

« Je préfère favoriser les tomates marocaines plutôt qu’une agriculture française qui vote Front National. » Hier, lundi 20 Juillet, Twitter se faisait l’écho de cette surprenante déclaration du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Comme le suggère la capture d’écran, l’information proviendrait de France TV Info et les propos auraient été tenus par le ministre au 13h de France 2, en réaction au mécontentement des agriculteurs à Caen.

Ce faisant, grumberg et sa clique fascisante essaient de répondre à la campagne des féministes allemandes:

«Le silence coupable des féministes», attaque le magazine Valeurs actuelles en couverture de sa dernière édition. «Où sont passées les féministes ?» s’est interrogé le Figaro tandis que surgissait, sur Twitter, cette insanité : «Une féministe, c’est une femme qui se bat pour que son fils joue à la poupée pendant qu’un migrant joue au docteur avec sa fille.» Pénible dégât collatéral de l’affaire de Cologne que cet empressement à salir un mouvement qui a tant combattu pour faire pénaliser le viol. C’est pourtant après une forte mobilisation des féministes qu’il fut reconnu en France comme un crime, et non plus un délit : c’était en 1980, peu de temps après l’émotion suscitée par le viol, par cinq hommes, d’un couple de femmes à Aix-en-Provence. Merci à Gisèle Halimi et à sa défense des victimes face à l’avocat Gilbert Collard, qui s’empresse à présent d’accuser les féministes d’inaction. Plus tard, en 1992, c’est aussi grâce à une forte mobilisation de femmes engagées que le viol conjugal a enfin été légalement reconnu.

«Tous les pays». Aujourd’hui encore, n’en déplaise à ceux qui les raillent, les féministes ont bel et bien condamné les événements de Cologne, d’Osez le féminisme au Collectif national pour les droits des femmes en passant par des blogueuses comme Crêpe Georgette. En Allemagne aussi évidemment, bien que divisées, elles ont diffusé ce hashtag, Ausnahmslos («sans exception»), inspiré par des figures tutélaires du féminisme et de l’antiracisme, comme Angela Davis : aucune excuse, ni pour les agresseurs sexuels ni pour les racistes. Elles réaffirmaient ainsi la force du lien entre féminisme et lutte contre le racisme, comme l’écrivaient dans une tribune, parue dans Libération mercredi, la professeure en sciences de l’éducation Sylvie Ayral et le géographe Yves Raibaud : «La biologisation de l’infériorité des femmes et des personnes à la peau noire ou foncée provient de la même matrice patriarcale.»

Initiatives qui ne sont pas les seules et font tache d’huile en Europe que ce soit en France:

Cologne : Contre les violences faites aux femmes, contre le sexisme, contre le racisme !

mercredi 13 janvier 2016

Le 31 décembre, dans plusieurs villes d’Allemagne, des violences ont eu lieu à l’encontre de centaines de femmes : viols, autres agressions sexuelles, vols…
Nous les condamnons !
Nous demandons que toute lumière soit faite sur ces faits, sur leur organisation massive, et que ces hommes répondent de leurs actes devant la justice.

Le 31 décembre, dans plusieurs villes d’Allemagne, des violences ont eu lieu à l’encontre de centaines de femmes : viols, autres agressions sexuelles, vols…
Nous les condamnons !
Nous demandons que toute lumière soit faite sur ces faits, sur leur organisation massive, et que ces hommes répondent de leurs actes devant la justice.
Nous sommes et restons contre les violences faites aux femmes, quels que soient leurs auteurs, demandeurs d’asile ou pas, où qu’ils soient et d’où qu’ils soient.
Nous condamnons aussi le détournement et la récupération de ces actes révoltants par des partis de droite et d’extrême-droite souhaitant utiliser ces violences commises pour discréditer la politique d’accueil des réfugiés d’Angela Merkel. En aucun cas les violences faites aux femmes n’ont à être instrumentalisées ! Elles ont lieu dans tous les pays, dans tous les milieux, dans tous les espaces. Et elles doivent être dénoncées partout ! Les féministes allemandes l’ont bien dit :
« Non à la violence contre les femmes, que ce soit à Cologne, à la fête de la bière ou dans la chambre à coucher »
La violence envers les femmes n’a pas de frontière : notre solidarité envers les femmes n’en a pas non plus.

ou en Suède:

Féministes qui savent très bien que le viol n’est l’apanage d’aucune société, aucune réligion, aucune ethnie.
On rappellera que la « culture du viol » est inscrite dans certains évènements typiquement allemand:

Mais il est d’autres chiffres qu’on ne fanfaronne pas: chaque année, plusieurs dizaines d’agressions sexuelles ont lieu durant l’Oktoberfest. Et ce malgré une présence policière renforcée –300 policiers déployés sur la trentaine d’hectares de la «Wiesn», comme les Bavarois appellent la grande «prairie» verte sur laquelle ont lieu les festivités– et la mise en place il y a quelques années d’une vingtaine de caméras de surveillance et de puissants projecteurs à l’extérieur des «tentes à bière», de manière à ne pas laisser de zones plongées dans l’ombre la nuit venue.

Plusieurs dizaines d’agressions sous estimées:

Les organisateurs de la Fête de la Bière de Munich aiment raconter en chiffres ces deux semaines de démesure qui attirent des visiteurs du monde entier dans la capitale de la Bavière. D’autres statistiques viennent pourtant faire de l’ombre à ce tableau festif: des centaines de visiteurs ivres morts transportés d’urgence à l’hôpital, des dizaines de bagarres (dont une trentaine à coup de chopes de bière en verre d’un litre)… Et une autre régularité statistique insoutenable: chaque année, une plainte pour viol par jour est enregistrée en moyenne dans l’enceinte de l’Oktoberfest, rapporte le Berliner Zeitung, qui a eu accès à plusieurs procès-verbaux établis par la police munichoise.

Une constatation qui fait frémir. Mais pas tout le monde…
Dans nos archives (29 septembre 2015), on trouve un petit bijou qui rappelle ce que dreuz et consorts pensent d’une très logique interdiction (interdiction fantasmatique de surcroit) de l’Oktoberfest:

Toujours d’après le même article, les partages twitter sont fait par des activistes d’extrême droite. Cherchez par vous même sur Twitter: « Ban the Intolerant and Anti-Islamic event of Oktoberfest » pour vous en convaincre…
Bref.
Un activiste musulman inconnu au bataillon qui publie une pétition bidon le 11 septembre signée et propagée sur la fachosphère par des militants d’extrême droite, sans aucun relais par aucun musulman, ni « groupe musulman », qu’est ce que c’est à votre avis?
De l’intox, de la propagande, bullshit.
Pour résumé, voici la position sur le sujet de la fachosphère: Le viol par des immigrés pas de chez nous et les fêtes pas de chez nous: NON. Le viol par des blancs bien blancs, pendant une fête bien de chez nous: OUI.

Mais déjà dans les commentaires se profilent le deuxième problème de cet article: certains y croient, n’allant pas plus loin que la première image.

Pour un faf, un titre, une image et en avant la musique!
Et que cette manipulation allait -forcément- faire des petits, exemple:

 

Un hoax n’est jamais perdu pour tout le monde et la fachosphère vit du recyclage de la merde…

Debunked !!!

To top