Ça vous dit de se faire quelques intox de Vladimir Poutine ? Allons y.
Une bonne rhétorique d’extrême droite doit nécessairement comporter deux éléments: des boucs émissaires ou « repoussoirs » et des régimes « phares de la pensée ». Nous avions vu dans notre volumineux dossier sur les extrêmes droites que cette école de pensée a une vision fantasmée de la situation réelle. Et une vision fantasmée de l’histoire. Un « bon » pays est un pays qui fonctionne selon leurs desiderata d’école de pensée et ceux qui ne fonctionnent pas son sous-emprise des « méchants » (les « repoussoirs »)
Nous avons vu récemment que la fachosphère avait un de ces pays dans le collimateur : la Suède. Voyons aujourd’hui quelques hoaxes/rumeurs/fake news issus d’un pays de cocagne pour la fachosphère: la Russie. Depuis l’effondrement du bloc communiste, la Russie n’est plus le bouc émissaire. Sous l’influence de leur dictateur et grand prévaricateur favori, le grand tsar de toutes les Russie, Vladimir Poutine himself, la grande Russie est devenue un modèle en terme d’intox.
Non seulement parce que la Russie elle même se fait un devoir de répandre sa propre propagande par l’intermédiaire des « RT, « Sputnik » et autres « Réseau international ». Ensuite parce que nombre de partis d’extrême droite marquent une proximité idéologique avec le pouvoir russe: FN, UPR, E&R, etc… Il suffit pour vous en convaincre de chercher un peu sur la fachosphère. Voilà bien un sujet capable de les réunir quasiment tous!
En conséquence, on ne compte plus le nombre d’articles élogieux à son égard… Mais ceux qui nous intéressent ce jour, ce sont les fake news « économiques ». Car la plupart du temps, comme vous allez pouvoir le constater, la grande Russie du fabuleux Poutine est menacée par des ennemis de l’extérieur. Des gens méchants qui veulent le renverser pour pouvoir mettre le « nouvel ordre mondial » en place, avec la complicité des grands méchants de l’histoire mondiale.
Comme d’habitude en fait.
Cet article n’a pas pour volonté d’être exhaustif dans ces quatre exemples. Il existe une multitude d’intox du même acabit, concernant Poutine seul ou la Russie. Nous les avons choisit complètement arbitrairement.
Préambule
Nous voudrions, avant toute entrée en matière, rappeler que contrairement à ce que nous avancent les extrêmes droites, la Russie n’est malheureusement pas un pays de cocagne.
Quels sont les résultats objectifs de ce vaste programme mis en place depuis 2005 ?
- Une économie en récession, véritable talon d’Achille du pouvoir
- D’où des inégalités criantes qui contribuent à une pauvreté galopante
- Une société gangrénée par le crime et la corruption
- ✔︎ Criminalité :
- ✔︎ Corruption :
- ✔︎ Sans compter V. Poutine lui-même
- ✔︎ Un dirigeant qui serait l’homme le plus riche du monde (trois fois plus que Bill Gates)
- … ou un peu moins
- La répression des opposants
- La répression des médias
- Enfin, des « valeurs d’extrême droite » qui gangrènent la société
Des résultats qui ne brillent pas du tout donc. Mais comme les anciens staliniens, les adeptes de l’extrême droite française refusent de voir la réalité et soutiennent que « le bilan est globalement positif en URSS»… Pardon en Russie.
Intox n°1 Poutine grand maître de l’économie et de la finance internationale
C’est une rumeur appuyée par un texte qui court depuis plusieurs années.
Nos lecteurs assidus doivent se dire:
« Hey mais j’ai pas lu quelque chose chez vous sur ce sujet? »
La réponse est « oui ». Sauf que ce hoax court toujours à croire que nous n’avions pas assez diffusé son debunkage! Alors POUR UNE FOIS on triche et on remet ce texte méconnu ici. Afin qu’il soit lu et repéré à sa juste valeur, écrit avec un professionnel de la finance et entièrement sourcé.
Enfin on ajoutera ce petit addenda qui date de cette année sur les réserves d’or mondiales:
Voilà!
Intox n°2 Poutine et les banques centrales Rothschild
Connaissez vous ce mème ?
En cherchant vous trouverez cette intox sur Poutine à peu près dans toutes les langues sur des sites complotistes fascistoïdes. Et il à l’air d’être clair pour la population friande de ce genre de sites. Pourtant, lorsque nous l’avons partagé sur notre groupe de recherche , une question s’est vite posée: qu’est ce qu’une « banque centrale Rothschild »????
Nous savons tous que ce qui revient régulièrement dans le discours de l’extrême droite, ce sont les deux fameux discours sur:
- Le « Nouvel ordre mondial » développée par Robert W. Welch, industriel américain dans les années 50.
- Les « 13 familles » contrôlant la FED. Une théorie complotiste grotesque de l’essayiste négationniste Eustace Mullins décrite dans son livre « Secrets Of The Federal Reserve » publié en 1952
Vous trouverez une description de ces théories et leur histoire dans cet article:
Mullins est un opposant à la Réserve Fédérale (FED) qu’il accuse d’être depuis 1913 en possession de banques privées ou d’actionnaires privés, via les actions détenues par ses 12 chapitres locaux. Il en cite la liste : Banque Lazard, Kuhn, Loeb & co, J.P. Morgan & Co., Goldman Sachs, Lehman Brothers, NM Rothschild & Sons, Israel Sieff, Paul Warburg, et la famille Rockefeller. Selon lui, ces banques et intérêts privés contrôlent la vie politique et économique des États-Unis depuis lors.
Ce conflit financier serait le point final de tous les conflits qui existent et ne serait que l’expression de guerres multi séculaires entre les Canaanites (les juifs) et les constructeurs des premières civilisations.
L’homme a écrit sa première version de son ouvrage en 1952. Et il inspire de façon profonde tous les groupes et les pensées de l’extrême droite française (et mondiale) d’aujourd’hui. Il est absolument stupéfiant que ses écrits ne soient que très peu repris et surtout critiqués de façon systématique par le mouvement antifasciste. Les critiques en sont très rares et elles sont superficielles.Il y a là quelque chose de très curieux.
Ce qui nous donne déjà une bonne idée de l’origine de cette histoire de « banque centrale Rothschild ». Mais toujours pas ce que c’est.
C’est sur l’ineffable site ultra complotiste Wikistrike que nous avons trouvé une réponse détaillée:
La maison Rothschild
Contrôlent les banques centrales du modèle occidental (via l’impérialisme US) savent bien tout le bénéfice qu’ils en retirent puisque c’est leur ancêtre qui a inventé le principe. En mettant la corde au cou des gouvernements ils sont assurés de garder le contrôle dessus. Et quand cela dure depuis des siècles alors le pouvoir est solide. Ne croyez pas qu’il existe des banques centrales d’état, en vérité elles sont toutes privées et contrôlées par un cartel bancaire dominé par Rothschild l’initiateur du projet. Car c’est lui le premier à avoir privatisé la banque centrale anglaise et avoir importé le concept avec l’aide de Rockefeller aux USA. Cela s’est concrétisé par l’indépendance de la Fed Reserv US en 1913 qui n’est ni fédérale, ni de réserve, ni même américaine! En France notre banque centrale est privée depuis 1973 « grâce » à la loi Giscard-Pompidou ( ex-directeur général de la banque Rothschild).
Simple. La thèse complotiste est donc la suivante: les banques centrales privées sont toutes contrôlées par les Rotschild/Rockefeller.
C’est confirmé, c’est un remake des écrits de Mullins avec quelques ajouts dans cet article, l’auteur ayant ajouté Soros, Exxon Mobil et la BNP (voir au début de l’article de wikistrike). Mais en gros c’est la même fable.
Pourquoi fable? Et bien regardons les faits. Objectivement.
Et tout d’abord, QUI dirige et COMMENT est dirigée la FED (officiellement Federal Reserve System, souvent raccourci en Federal Reserve ou Fed, la banque centrale américaine) ?
« La Réserve fédérale est détenue par douze Regional Federal Reserve Banks, et est donc à ce titre, une institution fédérale. Ce statut est censé lui assurer l’indépendance de ses choix vis-a-vis du gouvernement. La Réserve fédérale ne reçoit pas de subsides du congrès pour son fonctionnement. »
[…]« les parts détenues par les banques régionales dans la Réserve fédérale ne sont ni échangeables ni vendables, et ne peuvent être mises en gage pour dégager des fonds. De plus, ces parts rapportent un coupon fixe de 6 % annuel. Et finalement, l’excédent de capital généré par les activités de la Réserve fédérale peut être cédé au budget fédéral, mais en aucun cas aux banques régionales actionnaires. Ceci exclut donc le risque d’une instrumentalisation pure et simple des capacités de la Réserve fédérale par ses actionnaires. En 2006 par exemple, la Réserve fédérale a contribué positivement au budget fédéral à hauteur de 29 milliards de dollars. »
En clair, la « FED » est détenue par douze « Regional Federal Reserve Banks » (« banques régionales de la Réserve fédérale »). Le capital des FED régionales est fermé et ne permet donc à personne de prendre le contrôle du système monétaire…
Maintenant comment sont dirigées ces banques fédérales régionales? Prenons exemple sur celle de New-York, la plus importante de toute:
La Federal Reserve Bank of New York est donc la plus importante des douze banques du réseau, car c’est à elle qu’échoit la supervision de l’une des plus importantes places bancaires mondiales. Elle concentre plus de 40 % des actifs des banques régionales, et constitue aussi la plus grande réserve d’or du monde avec 9 000 tonnes en dépôt en 2006 dont seulement 2 % appartiennent aux États-Unis, mais dont les principaux propriétaires sont une cinquantaine d’états étrangers, des organismes internationaux et quelques particuliers.
Elle joue également un rôle majeur puisque c’est elle qui exécute les opérations de marché décidées par le comité de politique monétaire pour faire varier les fonds fédéraux. Elle peut aussi intervenir sur le marché des changes à la demande du Trésor américain. Son président est membre permanent du Comité de politique monétaire.
Ibidem.
Regardons son organigramme, disponible sur son site:
Et sous cet organigramme on trouve l’organisation du choix de ses directeurs ainsi que les textes de lois qui les régissent et les objectifs affichés de cette institution.
(Merci à Google pour la traduction)
Une banque fédérale régionale est donc composée de 9 gouverneurs classés en 3 catégories de 3 gouverneurs chacune A, B et C. La catégorie A est composé de 3 représentants d’institution bancaire, la catégorie B de 3 représentants non banquiers mais représentatifs de l’économie de la région (entreprises) et la catégorie C de 3 représentant indépendants représentatifs du peuple de la région (syndicats, universitaires, associations de consommateurs).
Pour devenir membre de ce « board of directors » régional, il faut remplir ce formulaire qui sera examiné par les membres de la FED « nationale » et par les banques membres appelées « Members banks« . Il s’agit d’une simple examen destiné à éliminer les candidats « canards boiteux ou qui poseraient des problèmes » (voir le lien PDF donné plus bas)
Comment sont ils désignés?
- Les directeurs de catégorie A sont élus par les « members banks » (voir plus bas)
- Ceux de catégorie B sont également élus par ces « membres des banques »
- Enfin les directeurs de la catégorie C sont nommés par les 7 membres du « Board of directors » de la FED nationale
Ces 7 membres du « board of directors » de la FED sont eux nommés par le président des Etats-Unis, et doivent être confirmés par le Sénat. Ce sont également eux qui délivrent les autorisations d’exercer aux banques du pays. La FED qui donne les autorisations d’exercer aux banquiers vérifie que rien ne cloche, tandis que les FED régionales se chargent uniquement de vérifier que la banque en question à les moyens de participer au système de banques fédérales.
Les moyens? Oui car pour devenir une « banque membre », celle ci doit avoir la capacité de placer 6% de son capital au capital de la banque régionale. En contrepartie elle reçoit des actions de cette dernières. Ces actions ne sont pas vendables, ni prêtables, rappelons le. Elles donnent le droit de participer à l’élaboration de la politique monétaire en prenant part a la nomination des 6 membres de classe A et B.
Vous trouverez les détails de cette direction ICI (en anglais malheureusement).
La FED n’est pas totalement indépendante. Son gouverneur doit déposer régulièrement devant le Congrès des États-Unis. Congrès qui dispose d’un droit de surveillance (congressional oversight). Les membres du bureau des gouverneurs, y compris le président et le vice-président, sont nommés par le Président des États-Unis et confirmés par le Sénat. Le gouvernement nomme également les hauts fonctionnaires de la banque et fixe leur salaire.
Mais a priori, nous pouvons en conclure jusqu’ici que ce sont bien les banques qui dirigent la FED. Ce qui était voulu par les concepteurs de la loi en 1913. Il faut comprendre qu’à l’époque, selon les conceptions héritées du XIXème on se méfie de l’état et que la préférence des modes de gouvernement va plutôt à une direction de « sages éclairés » qui « savent ».
Alors qu’en est il du rôle des Rothschild et autre Rockefeller?
Aucune banque n’a plus ou moins de voix que les autres.
Regardons qui dirige les 12 « boards of governor » des FED régionales:
- FED Boston
- FED New York
- FED Philadelphia
- FED Cleveland
- FED Richmond
- FED Atlanta
- FED Chicago
- FED St Louis
- FED Minneapolis
- FED Kansas City
- FED Dallas
- FED San Francisco
Voilà. Vous pouvez vérifier. PAS UN des dirigeants n’est issu de la banque Rothschild ou Rockefeller…. Pour un complot de cette envergure, c’est mal fichu et bien mal engagé pour les comploteurs!
Quant à la politique monétaire elle n’est pas fixée par la FED!!!!
Elle est fixée par un autre organisme nommé FOMC (Federal Open Market Committee, ou « comité de politique monétaire »), qui est composé de membres émanant du conseil des gouverneurs de la FED nationale et des réserves fédérales régionales.
Le FOMC dispose de douze membres permanents, habilités à voter. Les membres du Conseil des gouverneurs nationaux représentent sept votes. Les présidents des réserves fédérales régionales représentent les cinq autres votes. Comme il y a douze réserves fédérales régionales, quatre des cinq votes régionaux font l’objet d’une rotation d’un an entre régions. Le cinquième vote correspond au siège permanent qui est attribué à la Réserve fédérale de New York. Donc, le FOMC compte douze votants : sept gouverneurs du Conseil, quatre présidents de réserves fédérales régionales et le président de la Réserve fédérale de New York.
Cette organisation est clairement conçue afin de maintenir le pouvoir entre les mains de Washington et de New York. Si le Conseil et New York s’accordent sur une politique, ils représentent huit voix, par rapport aux quatre voix des autres régions. Washington ne peut donc jamais être vaincu lors d’un vote.
Alors nos complotistes favoris pourront toujours affirmer que nos Rothschild/Rockefeller contrôlent les votes des banques par filiales interposées. Vu que le vote est secret et le fouillis des banques et filiales est indescriptible, en fait, ils n’en savent rien…
Maintenant que vous êtes incollable sur la FED, la théorie du complot de Mullins, voyons le fond de notre affaire: le mème qui parle de plusieurs pays possédant des banques centrales « non-contrôlées » par les Rothschild. Soit les pays suivants: Russie, Chine, Islande, Cuba, Syrie, Iran, Venezuela, Corée du Nord, Hongrie.
Le premier souci, c’est que nos complotistes ne sont pas tous d’accord! Selon un autre site du même type, en fait, il n’y a plus que 3 pays sans « banque centrale Rothschild »:
C’est ballot!!!!
Il n’y aurait plus d’après ceux là que:
- Cuba
- North Korea
- Iran
Ah non, en fait c’est 4!
C’est un raisonnement qui n’a ni queue, ni tête, ni seulement un début de fondement par les faits.
Et au passage, la banque centrale de Russie est « indépendante »…
Intox n°3 les Rothschild chassés de Russie par Poutine
Ah bon. Vous étiez au courant? Pas nous. Et personne en fait ne l’était non plus.
Petit détail qui a son importance, qui est ce « Pierre H. » que les Observateurs remercient? On supposera qu’il s’agit de « Pierre Hillard ». Membre bien connu de la fachosphère. Mais sans certitude.
Beaucoup de sites de la fachosphère ont repris ce texte, pas seulement les « Observateurs ». Et que voici:
Le très courageux Vladimir Poutine a banni Jacob Rothschild et son cartel financier familial du Nouvel Ordre Mondial de mettre les pieds sur le sol russe « en toutes circonstances ».
Poutine a récemment rappelé à son cabinet qu’il a payé la dette des Rothschild et « que je l’ai attrapé par la peau du cou [Jacob Rothschild] et qu’il est sorti par la porte arrière d’un coup de pied au cul ».
Cette réunion comprenait le Président battant son poing sur la table et promettant de détruire le Nouvel Ordre Mondial, et selon une source du Kremlin Poutine a fait de grands progrès pour cet objectif.
« Ils ne possèdent pas le monde, et ils n’ont pas carte blanche pour faire tout et n’importe quoi. Si nous ne les confrontons pas il n’y aura pas de solutions. Nous ne les laissons pas nous ridiculiser. »
Les raquettes des banksters associés aux Rothschild étaient tel un nœud coulant attaché autour du cou de l’économie russe. Une fois que le nœud est serré, l’économie va mal et elle s’étouffe.
Au début de sa présidence, la priorité de Poutine était d’unir la Russie socialement, spirituellement et économiquement. Il a ordonné l’arrestation de l’oligarque Rothschild soutenu par Mikhaïl Khodorkovski qui avait fait des Rothschild, d’Henry Kissinger et d’Arthur Hartman des directeurs de la Open Russia foundation.
Il était si énervé par tous les banksters qui pullulaient en Russie, qu’il a donné un coup sur la table et s’en est débarrassé d’un geste de la main.
En tant qu’étudiant féru d’histoire, bien versé dans le monde des affaires, le président russe a étudié l’histoire de l’organisation la plus insaisissable du monde et comprend le rôle central que leurs collaborateurs financiers ont joué à fomenter les conflits internationaux majeurs du 20ème siècle.
Maintenant, ils veulent nous plonger dans la troisième guerre mondiale.
Les racines et branches envahissantes du Nouvel Ordre Mondial continuent à se répandre dans le monde entier, mais le président Poutine les a taillées dans son pays. Ceci est un coup majeur porté contre leurs plans de domination du monde et maintenant, ils le considèrent comme une menace réelle. Il les terrorise et leur fait peur, voici pourquoi les médias occidentaux ne ratent jamais une occasion pour « l’enfoncer. »
La réalité est que Poutine nous mène vers un monde multipolaire, à des années lumières du concept d’un seul gouvernement mondial, d’une seule religion mondiale etc… Quand il a envoyé ses forces en Syrie pour protéger un Etat souverain, il encore renforcé sa réputation en tant que leader puissant.
Les gens du monde entier commencent à le remarquer. La Russie est le dernier obstacle du Nouvel Ordre Mondial et Poutine mérite notre respect et soutien.
D’où viennent ces fantastiques informations reprises un peu partout dans le monde? Du faaaaabuuuulllleeuuuux site « YourNewsWire » bien connu des debunkers.
Ce site publie tellement de fake news que certains se posent la question de savoir si ce n’est pas, au final, un site parodique. Changé récemment en « News Punch » (sa réputation devenait tellement mauvaise que plus personne ne tombait dans le panneau) ce site a tellement mauvaise réputation que même d’autres sites complotistes réputés, comme « fawkes-news », finissent par en dire du mal!!! c’est dire!
Et hormis cela que nous dit l’article?
Pas de sources, des indicateurs anonymes, pas de date, des faits invérifiables, bref du vent. Et puis on notera le ton ouvertement hagiographique de l’article: « le très courageux Vladimir Poutine », « En tant qu’étudiant féru d’histoire, bien versé dans le monde des affaires », « il encore renforcé sa réputation en tant que leader puissant. », « Les gens du monde entier commencent à le remarquer. », « La Russie est le dernier obstacle du Nouvel Ordre Mondial et Poutine mérite notre respect et soutien. »…
Bonjour la brosse à reluire!!!!
Et les Rothschild dans tout ca? Ben, en fait les Rothschilds sont toujours en Russie, ils ne doivent pas lire les Observateurs, ni « YourNewsWire »…
Intox n°4 Poutine efface la dette due aux Rothschilds !!
Vous n’étiez pas au courant non plus? Nous non plus. Et pourtant:
Disons le franchement cet article est INCOMPRÉHENSIBLE.
De quoi parle t’on?
D’où venait cette dette?
Le 8 décembre 1991 sont signés les « Accords de Minsk » créant la CEI (Russie, Biélorussie, Ukraine). Puis le 21 décembre 1991, les Accords d’Alma-Ata sont conclus élargissant la Communauté (Moldavie, Arménie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan). Les onze présidents signataires s’engagent alors à respecter les traités et accords signés par l’Union soviétique.
Le 13 mars 1992 est signé un vague protocole qui entérine le règlement des dettes de l’ex URSS mais AUSSI le partage des actifs/passifs de celle ci. La décision de la nouvelle Russie de payer l’intégralité des dettes est très loin d’être désintéressée comme le montre ce texte!
La Russie garde la totalité de ses actifs, réserve d’or et devises y compris, immeubles, ambassade, son siège à l’ONU en tant que membre du conseil de sécurité. La quasi totalité de la flotte de la Mer Noire en Crimée, de la Mer Caspienne, la totalité des infrastructures militaires et civiles (télécommunication, etc…). Au final un joli marché… Il n’a jamais été question pour la Russie de laisser les autres pays payer cette dette car alors la question du partage de ces actifs aurait été posée. La Russie prend en charge 61,4% de la dette, l’Ukraine hérite tout de même de 16,37% de celle ci. L’Ukraine récupérera une partie de la flotte mais les navires les plus désuets qui seront rapidement mis à la casse. La réserve d’or permettra à la Russie de fonder un nouveau rouble, alors que les autres pays qui en sont privés voient leurs difficultés économiques devenir de véritables désastres.
La Russie doit alors aussi rembourser les dettes économiques dues aux anciens pays satellites.
Mais ceci n’est pas tout.
Ce que l’article de départ ne dit pas, c’est que la gestion désastreuse des années Eltsine va créer une crise économique gravissime. La Russie va alors vivre de l’emprunt et s’endetter à nouveau.
Le gouvernement défendait un taux de change surévalué et l’apparence d’une stabilisation financière (à coups d’emprunts intérieurs et extérieurs), tentant de présenter sa politique économique comme une réussite. Une défaillance dans les emprunts et une dévaluation du rouble auraient immédiatement démontré que cette prétendue stabilité n’était qu’un mythe. Aucun des chefs de gouvernement n’a voulu être le premier à révéler quelle était vraiment la situation.
La deuxième cause de l’obstination des dirigeants était leur degré de dépendance par rapport à l’oligarchie financière. Ce qui est en cause ici n’est pas seulement la dépendance de tel ou tel ministre ou chef de cabinet par rapport à l’un ou l’autre banquier, Berezovsky, Gousinsky ou Potanine, même si elle était tout à fait réelle. La situation est plus grave : beaucoup de personnes haut placées dans le gouvernement étaient personnellement impliquées dans des machinations financières sur le marché des emprunts d’Etat, en connivence étroite avec différentes banques et sociétés financières. Le nom de personnes occupant des postes aussi en vue que vice-ministre des Finances ou vice-président de la Banque Centrale ont été mentionnés dans la presse lors de la publication de documents relatifs à l’application de la loi. On comprend donc mieux la bienveillance des gouvernements russes successifs (y compris celui d’Eugène Primakov) à l’égard de la hiérarchie bancaire, ainsi que leur souci de soutenir des institutions ayant pourtant dilapidé ou volé l’argent de leurs clients, y compris les fonds de l’Etat.
Le remboursement de la dette
Le remboursement de ces dettes s’est donc organisé en deux temps:
- -La dette de l’ex URSS du aux pays tiers (mais aussi celle contractée sous les années Eltsine):
A la fin de l’URSS, qui avait accumulé quelque 70 milliards de dollars de dette extérieure, contractée surtout pendant les temps difficiles de la perestroïka (1985-1991), la Russie avait été reconnue comme l’héritière unique de cette dette. « La Russie se démarquait ainsi de la répudiation en 1918 de la dette tsariste et entendait conserver le statut de grande puissance de l’URSS, en héritant aussi bien de ses dettes que de ses actifs à l’étranger », écrit François Benaroya dans son ouvrage L’Economie de la Russie.Et comme on le voit ces dettes avaient été remboursées depuis plus de dix ans (article de 2006). Il restait donc les « dettes commerciales« . - – C’est cette deuxième partie qui vient enfin d’être conclues avec le paiement à la Bosnie Herzégovine:
La Bosnie-Herzégovine était le dernier État à qui la Russie devait encore de l’argent dans le cadre de ses dettes héritées de l’URSS, précise le communiqué.
L’ensemble des dettes soviétiques à l’égard des ex-républiques yougoslaves concernait des fournitures de marchandises. C’est en décembre 2016 que le gouvernement russe avait confié au ministère des Finances la tâche de mener avec les autorités de Bosnie-Herzégovine les dernières négociations afin de parvenir à un accord sur le règlement de cette dette. L’accord, conclu le 21 mars avec le conseil des ministres de ce pays et entré en vigueur le 20 juillet, prévoyait le paiement d’une compensation en dollars américains à l’issue d’une période de 45 jours calendaires après sa signature. La Russie s’est acquittée de la totalité de sa dette le 8 août, « d’une seule traite », précise le communiqué ministériel.
Selon les termes de cet accord, les fonds versés par la Russie seront répartis par les autorités de Bosnie-Herzégovine entre les différents sujets composant cet État comme suit : la Fédération de Bosnie-Herzégovine touchera 72,59 millions de dollars (58 % de la somme totale), la République serbe de Bosnie recevra 36,295 millions (soit 29 % du total), et le district autonome de Brčko touchera 3,755 millions (3 % du total). Les 12,5 millions restants (10 % du total) serviront au fonctionnement des organes étatiques communs.
La Russie a commencé à s’acquitter des dettes de l’URSS à l’égard des républiques de l’ex-Yougoslavie (Croatie, Serbie, Monténégro, Slovénie et Macédoine) en 2011. En février 2017, elle remboursait la totalité de l’avant-dernière d’entre elles : à la Macédoine. La Fédération s’était alors acquittée de cette dette, qui s’élevait à 60,6 millions de dollars, en nature, par la fourniture à la Macédoine d’éléments de sa production industrielle et de « services correspondants ».
À la chute de l’URSS, qui avait accumulé quelques 70 milliards de dollars de dette extérieure, contractée surtout pendant les temps difficiles de la perestroïka (1985-1991), la Russie a été reconnue comme l’héritière unique de cette dette. En 2006, à l’issue d’intenses négociations, Moscou a réglé par anticipation sa dette de plus de 20 milliards de dollars (95% du poids des emprunts soviétiques) envers 17 pays créanciers de l’URSS réunis au sein du Club de Paris.
La dette extérieure de l’État russe, incluant les dettes héritées de l’ex-URSS aujourd’hui remboursées, s’élève à 51,5 milliards de dollars, a précisé à RBC le service de presse du ministère russe des Finances.
Voilà l’explication de ce salmigondis incompréhensible qui traîne sur les sites de la fachosphère.
Et donc?
La Russie ne s’est pas trouvée OBLIGÉE de récupérer la dette de l’ex URSS, elle l’a VOULU et ce pour des raisons objectives précises. Cette dette ne semble pas illégitime au vu de ce qu’en à tiré la Russie…
Et Rothschild dans tout ca?
Et bien on ne sait pas. Comme nous l’avons vu la banque Rothschild est toujours présente en Russie. La banque de Russie est selon les rédacteurs fascistoïdes soumise aux Rothschild. Ou pas… La Russie emprunte toujours sur les marchés extérieurs et sa banque centrale est « indépendante ». Bref du gloubi boulga de pensée; de définition et de faits. Objectivement tout ceci ne veut RIEN DIRE.
Conclusion :
Une intox avec Poutine aura toujours le vent en poupe!
Comme nous venons de le voir, la Russie de Poutine est devenue une star sur les sites de la fachosphère mondiale. Rapportés en termes élogieux relevant plus de la brosse à reluire que de l’information, les faits qui y sont développés relèvent de la propagande la plus stupide et la plus incompréhensible, basée sur du vent. Ces gens ne sont pas là pour expliquer des faits ils sont là pour vous servir une glorification de leurs idées. Et Poutine incarne, comme Trump, une icône qui sert cette propagande, à grand renfort d’intox.
Et le tout sous couvert de l’antisémitisme le plus crasse…
Car depuis les « Protocoles des sages de Sion » rédigés par l’Okhrana tsariste, ou le « Talmud démasqué » de Pranaïtis, on ne semble guère avoir évolué dans les milieux fascisants russophiles. Ces fake news ne sont au final rédigés que pour présenter un ennemi invariable: le « juif éternel », complotant pour la domination mondiale sous la figure des Rothschilds.
Ce qui nous amène à leur poser une question:
« Mesdames et messieurs les fascitoïdes, lorsque vous avez un problème avec un banquier juif.
C’est parce qu’il est banquier?
Ou parce qu’il est juif? »