Depuis quelques temps, nous trouvons de plus en plus de références à « Antoine Béchamp Vs Louis Pasteur ». Textes, citations, sites font florès sur ce sujet dans la complosphère et en particulier la complosphère antivax.
Et à lire ces textes, pour tout dire, on a l’impression de lire les récits de fous furieux qui vous font un récit de science-fiction.
C’est pourquoi nous faisons cet article détaillé pour que vous puissiez un peu vous y retrouver dans ce chaos argumentaire et que vous compreniez de quoi il retourne.
Afin que vous puissiez vous aussi leur répondre et ne pas laisser cette propagande se répandre sans réponse.
Accrochez-vous ce n’est pas simple. Et c’est aussi intéressant. Intéressant de voir quels sont les milieux politiques et sectaires qui utilisent ces théories du complot. Et c’est parti !
Manu Mosteiro à POUR TOUT CEUX QUI ONT COMPRIS QUE COVID = GRIPPE SAISONNIÈRE = Mensonge
6 août
MICROZYMAS : “Rien n’est la proie de la mort, tout est la proie de la vie ! ” Antoine Béchamp.
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FAKE VIRUS = FAUX VIRUS …
À gauche, A. Béchamp, un génie
À droite, L. Pasteur, un imposteur complice de la fondation Rockefeller.
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– LE VIRUS TUEUR N’EXISTE PAS ! … LA PEUR … LA HAINE … LA VENGEANCE … L’HYSTÉRIE COLLECTIVE … LA COLÈRE … LA JALOUSIE … ETC … EN FAIT = TOUTES LES FRÉQUENCES QUI SONT BASSES (Comme ne pas avoir le moral, avoir le moral en baisse) ! …
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LES ÉLITES ONT REMPLACÉ LA DÉCOUVERTE DES « ONDES MAGNÉTIQUES » PAR UNE CHIMÈRE = UN VIRUS QUI N’EXISTE PAS !
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ON NE PEUT PAS VACCINER DES GENS CONTRE DES BACTÉRIES + DES POISONS + DESjava-script ALORS ILS INVENTENT VACCIN/REMPLI/TOXINES
– SEULS LES ABUS TUENT : DES POISONS (Médicaments, vaccins), DES BACTÉRIES (Saletés), ET DES FRÉQUENCES (Passer de 5 GHz à 60 GHz = Gigahertz), LÉTALES OU QUI SONT DANGEREUSES POUR LE CORPS !…
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– EXOSOMES …
– Tout d’abord considérez que nous vivons dans un monde où tout est toxique : Le sol, L’eau, L’air, Les médicaments et même notre nourriture, bien que le Stress lui-même peut-être toxique !
– Imaginez maintenant que toutes ces toxines sont un poison pour notre corps au niveau cellulaire !
– Imaginez encore que des cellules sont des défenses et répondent à cette situation en impactant le matériel génétique empoisonné de L’ARN ou de l’ADN et en l’éjectant hors de la cellule dans de minuscules boules de protéine !
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– En quelques minutes, c’est quoi les « virus » exosomes !!
Un « virus » = Un Enzyme = Un Microzyma = Un Exosome !
– Le virus est un Exosome au départ, il y a une eau permanente qui sert à la fois pour transmettre des informations d’un organe à un autre, mais qui sert aussi à procéder à des échanges chimiques et cette eau se salit petit à petit par les toxines que l’on accumulent = Nourriture, stress, etc. … Lorsque cette eau est trop sale, l’organisme la rejette et la remplace par une eau propre, ce que l’on appelle un simple rhum !
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– Si demain on vous parle de vous vacciner contre le coronavirus, fuyez !
– Un système immunitaire ne reçoit pas un virus de l’extérieur, sauf par voies respiratoire : Le fait qu’une bactérie chimique se déplace dans l’air que nous respirons, alors de ce fait, la bactérie va rentrer dans les poumons qui eux ont pour fonction d’alimenter toutes nos cellules en oxygène vont être contaminés.
– La cellule contaminée va alors faire exister un déchet (excrément) que le chimiste nommera « Coronavirus » en fonction de sa forme et ce sera le début de la « maladie ».
– Les MICROZIMAS POLYMORPHES vont mettre en application : Le système immunitaire pour nous débarrasser de ces excréments = « Coronavirus ».
– Si le système immunitaire rencontre un corps humain sain, riche en vitamines etc, la tâche sera facile ! Par contre dans le cas contraire, les poumons étant les organes les plus fragiles se verront rapidement infectés.
– Si demain on vous parle de vous vacciner contre le coronavirus, fuyez ! Car ce qui vous sera injecté augmentera le nombre de morts, c’est fortement probable, sachant ce qui est publié en ce moment à son sujet.
– Antoine Béchamp était sur le point de comprendre et de nous permettre de nous protéger de cette Élite de psychopathes.
– Pour renforcer son système immunitaire : Il nous faut une nourriture saine, vitamine, compléments alimentaires, activités sportives, prendre l’air, etc.
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– Les microzymas : Antoine Béchamp (1883)
Le polymorphisme microbien
– PASTEUR L’IMPOSTEUR A LA BOTTE DES ÉLITES … PAR SA COMPLICITÉ … IL A AIDÉ LES GRANDS GROUPES PHARMACEUTIQUES A FAIRE FORTUNE AVEC DES « MÉDOCS ET DES VACCINS MORTIFÈRES » = CAR QUI NE DIT MOT = CONSENT ! …
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– CE PORT DU MASQUE EST TRÈS VICIEUX …
LE PORT DU MASQUE EST UN TEST A GRAND ECHELLE … POUR VOUS SOUMETTRE A ENCORE PLUS D’ESCLAVAGISME = MARCHE OU CRÈVE = POUR VOUS ET ENCORE PLUS D’ESCLAVAGISME SEXUELS POUR VOS ENFANTS …
BOYCOTTONS TOUTES CES ENSEIGNES QUI OBLIGE : » LE PORT DU MASQUE » …
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– LE VACCIN EST UN GÉNOCIDE PLANÉTAIRE = Dans 1 vaccin = 235 produits chimiques -Tal SCHALLER !
– L’ALUMINIUM = CE MÉTAL N’EST PAS SANS RISQUE POUR L’ORGANISME = DES RECHERCHES MONTRENT QU’IL SERAIT A L’ORIGINE DE SYNDROMES TOUCHANT A LA FOIS AUX MUSCLES ET QU’IL SE CONCENTRERAIT AU MAXIMUM DANS LE CERVEAU …
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– L’HUMAIN MEURT DE PLUS EN PLUS A CAUSE DU « MASQUE » = MUSELIÈRE ! … PERTE DE LIBERTÉ D’EXPRESSION … ET PAR LA SOUMISSION A GRANDE ECHELLE … ESCLAVAGE = TRAVAIL + TAIS-TOI + PAIES TES TAXES ET IMPÔTS ! …
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– Rudolf Steiner : » Les virus sont simplement l’excrétion d’une cellule empoisonnée… »
En 1918, après l’énorme pandémie de grippe espagnole, on a demandé à Rudolf Steiner à quoi cela était dû ? Il a répondu :
– » Les virus sont des morceaux d’ADN ou d’ARN, ou de quelques autres protéines, elles sont expulsées de la cellule. Ils ne sont la cause de rien ! » …
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– RAPPEL D’INFOS :
– 18:00 – Les virus n’existent pas ! Les Microzymas (sont appelés : virus = Alors que c’est faux).
– Les Mycrozymas organisent les organes et puis toutes la structures des corps organisés, ce sont eux qui respirent, à l’intérieur des Microzymas qu’ont lieux les combustions qui permettent la vie, la température et la chaleur du corps !
– Il a même pu même démontrer assez rigoureusement que c’est ces Microzymas qui bâtissent les bactéries = Qui aujourd’hui sont pris pour des virus = Les virus = sont des Mycrozymas et rien que des Mycrozymas
– Une médecine pour la Vie entretien avec le Dr Alain Scohy.
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POUR TOUS CEUX QUI ONT BESOIN DE SOURCES POUR CROIRE = VOILÀ ! … FAITES VOS PROPRES RECHERCHES …
PASTEUR L’IMPOSTEUR ! … ET ANTOINE BÉCHAMP EST LE GÉNIE QUE LES ÉLITES ONT MIS AU PLACARD ! …
(Idem concernant Thomas Edison et Nikola Tesla !).
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Pierre Jacques Antoine Béchamp, né le 15 octobre 1816 à Bassing (Moselle) et mort le 15 avril 1908 à Paris, est un médecin, chimiste et pharmacien français, auteur d’une théorie sur les « microzymas ».
À la suite de travaux expérimentaux et d’observations, il émet l’hypothèse et prétend que toute cellule animale ou végétale est constituée de petites particules capables, sous certaines conditions, d’évoluer pour former des bactéries qui continueraient à vivre après la mort de la cellule dont elles proviendraient. Béchamp appela ces petits éléments autonomes « microzymas ».
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_Béchamp
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Microzymas = Il les a baptisés MICROZYMAS, de “ZYMA” qui signifie “la vie”.
Rassurez-nous vous trouvez ca délirant et incohérent ? Nous aussi. On retrouve dans ce gloubi boulga des choses que nous connaissons déjà bien :
- La 5G
- L’opposition aux vaccins
- L’aluminium dans les vaccins
- L’opposition au port du masque
- « Big pharma »
Nous n’allons pas revenir sur ces 5 points qui ont déjà été abondamment debunké par les groupes amis de « La Fédération ». Nous vous invitons à vous tourner vers eux pour ces problèmes-là.
Ce que l’on note de nouveau, c’est que le complotiste ici présent « explique » l’inutilité des vaccins car les bactéries et les virus…n’existent pas.
Et qu’en conséquence les maladies seraient des inventions de « big pharma » pour vendre des vaccins toxiques qui seraient la cause de plus de maladies, soignées, elle aussi par « big pharma » pour toujours plus de profit.
Idem pour la 5G, l’aluminium et le masque qui engendreraient des pathologies supplémentaires et ainsi de suite.
Le masque semble en effet inutile pour quelqu’un qui ne croit pas à l’existence des microbes. C’est une certaine logique de la folie.
Pour justifier cela notre complotiste invoque des sources qui sont tout à fait significatives :
- Antoine Béchamp
- Rudolf Steiner
- Tal Schaler
- Et un quasi inconnu Alain Scohy
Nous allons voir dans une première partie, qui est ce Béchamp, puis nous verrons ceux qui s’en sont réclamés et s’en réclament aujourd’hui.
1) Les « Mycrozymas » d’Antoine Béchamp
Antoine Béchamp est né en Lorraine d’un père meunier, le 15 octobre 1818. Il est mort à Paris le 15 avril 1909.
Alors qu’Antoine est âgé de onze ans, un oncle maternel, consul à Bucarest, remarque le potentiel de l’enfant et obtient des parents que leur fils l’accompagne pour faire ses premières études en Roumanie et en roumain. Au décès de son oncle en 1834, il retourne en France avec le titre de maître en pharmacie. Il doit réapprendre sa langue maternelle ainsi que l’alphabet latin tout en travaillant dans une pharmacie de Benfeld.
Il s’inscrit à l’École supérieure de pharmacie de Strasbourg, ville où il ouvre une officine en 1843. Il se marie, après sept ans de fiançailles, avec Mlle Clémentine Mertian, fille d’un négociant de tabac et de betterave. Peu après son mariage il retourne à Strasbourg. Agrégé en 1851 de l’École de Strasbourg, il y enseigne la chimie, la physique et la toxicologie jusqu’en 1856 date à laquelle il est nommé professeur de chimie médicale et de pharmacie à la faculté de Médecine de Montpellier. Il y enseignera pendant vingt ans tout en poursuivant des recherches sur la pébrine, la fermentation du vin et la transformation des sucres par les moisissures. Son fils aîné, Joseph, prend part à ses travaux. En 1876, Antoine Béchamp devient le premier doyen de la faculté libre de médecine de Lille (Histoire de la faculté libre de médecine de Lille), où ses travaux rencontrent l’hostilité des autorités ecclésiastiques. À la suite des démêlés qui l’opposent à Louis Pasteur à partir de 1881, il doit quitter son poste en 1888. Son fils fit de même. Il achète alors une pharmacie au Havre, ville d’origine de la femme de Joseph. Ce dernier décédé, Béchamp gagne Paris où il continue ses expériences dans un laboratoire de la Sorbonne mis à sa disposition par un de ses amis, Charles Friedel. Il y travaillera jusqu’en 1899. Il meurt le 15 avril 1908 en son domicile dans le 5e arrondissement de Paris.
a) Les « générations spontanées »
Remettons nous dans le contexte.
En améliorant le microscope et en mettant en évidence dès le XVIIe siècle l’existence des bactéries, Antoine van Leeuwenhoek apparaît comme le précurseur de l’étude des micro-organismes et de la biologie cellulaire. En 1872 (Ferdinand Julius Cohn) les « bactéries » sont différenciées des levures, des moisissures, des « infusoires » ou des parasites.
En 1878, le médecin militaire Charles-Emmanuel Sédillot propose, dans une note des Comptes rendus de l’Académie des sciences, le terme « microbe » (signifiant mot à mot : « petite vie ») pour désigner tous les agents microscopiques pathogènes. Les scientifiques hésitaient sur la place à leur donner dans le monde du vivant, si bien qu’ils les désignaient sous les termes de microphytes, microzoaires, microgermes ou germes, vibrions, leptothrix, bactéries, etc. Frappé des inconvénients d’une synonymie qui soulevait à chaque instant des contestations entre savants, Sédillot, propose le terme de microbes, agents visibles au microscope et susceptibles d’être cultivés.
Mais la question est à l’époque: d’où viennent ces microbes ?
La théorie à la mode de pendant la première moitié du 19ème siècle est celle des « générations spontanées ». La « génération spontanée » est une notion aristotélicienne faisant la supposition de l’apparition sans ascendant, d’êtres vivants à partir de la matière inanimée.
Dans l’Organon, Aristote mentionne l’apparition spontanée au bout de quelque temps des moisissures sur les aliments, des mites sur la laine et des souris là où on entasse de vieux vêtements de façon prolongée, donnant naissance au concept de génération spontanée. Cette hypothèse a eu cours pendant deux millénaires.
Augustin d’Hippone discute de la génération spontanée dans « La Cité de Dieu » et dans « La Genèse » au sens littéral, en citant des passages de la bible comme :
« Que les eaux produisent en abondance les créatures mouvantes qui ont vie » (Genèse 1:20)
comme des décrets permettant la création permanente. D’autres auteurs ont mentionné la génération d’animaux à différents moments dans le récit de l’Exode, ainsi que l’incident de la ruche générée dans la carcasse du lion dans l’histoire de Samson au chapitre 14 du livre des Juges.
Même avec le déclin de l’influence de la science grecque, de la chute de l’Empire romain au Vème siècle au grand schisme avec l’Orient de 1054, la théorie de la génération spontanée n’a généralement pas été contestée et de nouvelles descriptions ont été effectuées. Le XIIIème siècle vit l’époque de la plus grande acceptation d’Aristote, réintroduit en Europe occidentale en traduction arabe. Avec la disponibilité des traductions latines, Albert le Grand et son élève, Thomas d’Aquin, l’aristotélisme atteignit sa plus grande importance. Albert le Grand rédigea une paraphrase d’Aristote, De causis et processu universitatis, dans laquelle il a enlevé certains commentaires par les savants arabes et incorporé d’autres.
La génération spontanée est admise comme un fait dans la littérature jusqu’à la Renaissance. Là où Shakespeare traite, en passant, des serpents et des crocodiles formés à partir de la boue du Nil dans « Antoine et Cléopâtre » (2.7 F1), Izaac Walton soulève à nouveau la question de l’origine des anguilles dans « le Parfait Pêcheur à la ligne » quand « les rats et les souris, et de nombreuses autres créatures vivantes, naissent en Égypte, de la chaleur du soleil quand il brille sur la crue du fleuve… ». Bien que la vieille question de l’origine des anguilles soit restée sans réponse et que l’idée que les anguilles se reproduisaient à partir de la corruption de l’âge ait été mentionnée, celle de la génération spontanée des rats et des souris n’a suscité aucun débat.
Elle fut soutenue par Descartes ou par les observations au microscope du révérend catholique anglais Needham. Pour soutenir la thèse de la génération spontanée, Needham publia les résultats de ses expériences. Celles-ci consistaient à verser dans un bol un bouillon de viande, à sceller le bol de manière hermétique – selon lui –, puis à le réchauffer en le plongeant quelques instants dans des cendres chaudes. Le récipient était ensuite laissé à température ambiante. Après quelques jours, le bouillon était rempli de petits organismes, apparus selon lui de manière spontanée, puisque la chaleur aurait dû détruire toute contamination extérieure.
Son inexactitude fut d’abord démontrée expérimentalement par Francesco Redi, dans son traité « Esperienze Intorno alla Generazione degl’Insetti », en 1668 puis par le naturaliste Lazzaro Spallanzani en 1765.
Redi étudie particulièrement les insectes. Il démontre que, contrairement à une croyance de l’époque, l’apparition des vers dans les cadavres n’est pas un phénomène de génération spontanée, mais que (comme le pensait déjà Homère) les vers naissent d’œufs pondus par des mouches.
Francesco Redi est un fondateur de la parasitologie expérimentale. Dans ses Observations sur les animaux vivants qui se trouvent dans les animaux vivants (Osservazioni intorno agli animali viventi che si trovano negli animali viventi,1684), il décrit 108 espèces de parasites.
Il observe des œufs d’ascaris, réfutant aussi la croyance en leur génération spontanée. Il a aussi joué un grand rôle dans la découverte en 1687 du sarcopte de la gale par ses disciples Giovanni Cosimo Bonomo et Giacinto Cestoni — leur découverte se présente sous la forme d’une lettre à Redi.
La thèse de Needham fut reprise par le naturaliste français Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), lequel soutint que les molécules organiques dérivées de la désagrégation d’êtres vivants pouvaient se réunir de façon spontanée pour donner naissance à de nouveaux organismes. Needham, à son tour, se référa à une « force productrice » pour expliquer l’apparition des organismes. Le duo Needham-Buffon diffusa ses idées sans trouver beaucoup d’obstacles jusqu’à ce qu’entrât en scène Lazzaro Spallanzani. Le biologiste italien reproduisit les expériences de Needham et obtint, au début, les mêmes résultats. Mais lorsqu’il rendit vraiment hermétique le système de fermeture et qu’il prolongea le temps d’exposition à la chaleur jusqu’à 45 minutes, il n’observa plus d’apparition de la vie.
L’expérience de Pallanzani prouve que les micro-organismes viennent de l’air et qu’ils sont tués par une ébullition suffisamment prolongée qui stérilise la préparation. Ces travaux participent à la remise en cause de la théorie de la génération spontanée (dont la répudiation n’adviendra que bien plus tard, grâce à Louis Pasteur).
L’abbé Spallanzani effectue aussi des travaux expérimentaux sur la reproduction animale, qui sont à l’origine de la découverte de la fécondation externe chez les grenouilles et les crapauds. Il découvre et décrit également que la reproduction des vertébrés requiert un spermatozoïde et un ovule : il met des petites culottes de vessie à des grenouilles et des crapauds ; ces dernières n’ont alors pas de descendance, ce qui montre l’effet fécondateur des spermatozoïdes. Il est le premier à réaliser une insémination artificielle sur un caniche femelle.
Needham critiqua la «dureté » des méthodes utilisées par son confrère italien : la chaleur aurait été telle qu’elle aurait détruit la force productrice des substances infusées, empêchant l’apparition de nouvelles vies. Ensuite, et toujours à cause de la chaleur excessive, l’air aurait été « corrompu », perdant l’élasticité nécessaire pour garantir la survie d’un être vivant. Cette dernière critique fut reprise, en 1810, par le chimiste Louis Joseph Gay- Lussac, qui démontra que les nourritures conservées par l’industriel Nicolas Appert – selon le principe de Spallanzani – sont indemnes de détérioration parce qu’il n’y a pas de trace d’oxygène, ce qui rend toute forme de vie impossible. On retrouvera cette argumentation lorsque Pasteur étudiera le vin (voir La bière de la revanche, page 66).
Au début du 19ème siècle, elle était soutenue par Geoffroy Saint-Hilaire et Jean-Baptiste de Lamarck. Ils considéraient tous deux que les formes de vie les plus simples, les infusoires, pouvaient encore apparaître actuellement par génération spontanée.
En 1859, quand éclate la controverse à l’Académie des sciences entre Louis Pasteur et Félix-Archimède Pouchet, auteur d’Hétérogénie ou Traité de la génération spontanée, elle est déjà une théorie hétérodoxe, rejetée par l’Académie des sciences.
Les expériences rigoureuses de Pasteur au 19ème siècle ont clairement établi que dans tous les cas supposés de génération spontanée, il y avait en fait des germes, des œufs, à l’origine des êtres vivants apparus, réfutant définitivement cette théorie. Dans un milieu isolé et convenablement stérilisé, la vie n’apparaît pas spontanément, du moins pas aux échelles de temps et d’espace typiques d’un laboratoire. Pouchet, l’inventeur de l’hétérogénie, est resté convaincu jusqu’à sa mort de sa théorie de la génération spontanée.
L’hypothèse de la génération spontanée a aujourd’hui perdu tout crédit scientifique, y compris dans le cadre des recherches sur l’origine de la vie sur Terre.
b) Béchamp et les « mycrozymas »
Et Béchamp dans tout cela ? Et bien celui-ci est une sorte d’hybride entre les théories fantaisistes des générations spontanées et celles de Pasteur.
Une trentaine d’année avant la controverse Pasteur/Pouchet, Béchamp émet l’hypothèse que toute cellule animale ou végétale est constituée de petites particules capables, sous certaines conditions, d’évoluer pour former des bactéries qui continuent à vivre après la mort de la cellule dont elles proviennent. Béchamp appela ces petits éléments autonomes des « microzymas ».
Selon Béchamp, l’unité de base de toute vie organique serait le « microzyma », capable de se reproduire.
-Il aurait son métabolisme propre.
-Il serait capable de fermenter et transformer certaines substances.
-Il serait capable de bâtir des tissus fibreux, membraneux, etc.
Il serait capable de construire des germes ou mycèles (comme le bacille de Koch) pour effectuer certains travaux particuliers.
Revenons à l’époque. L’idée n’est pas totalement saugrenue.
Cependant, Béchamp admet aussi la possibilité d’attaque par des germes extérieurs.
En 1866, lors d’une publication dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences sur la manière de lutter contre la pébrine (une maladie du ver à soie), Béchamp écrit :
« J’admets que la maladie des vers à soie, qui fait des ravages depuis plusieurs années est parasitaire. La pébrine, selon moi, attaque d’abord le ver par le dehors, et c’est de l’air que viennent les germes du parasite. La maladie, en un mot, n’est pas primitivement constitutionnelle ».
C’est paradoxal.
Pendant ce temps, le 25 septembre 1865, Louis Pasteur fait une communication à l’Académie des sciences, optant pour une maladie du sang générée spontanément par les vers à soie, avant de se ranger plusieurs mois plus tard du côté de l’idée d’un ferment venant de l’extérieur.
Pour combattre cette maladie parasitaire, Béchamp recommande l’emploi de la créosote, connue comme puissant antiseptique par la présence de phénol et de crésol qu’elle contient. Il affirme l’action et l’innocuité de la créosote sur le ver à soie. Ses résultats ne semblent toutefois pas avoir été confirmés. La créosote n’a pas été employée, et si elle l’avait été, les conséquences sur les ouvriers et l’environnement auraient été dramatiques ; la créosote étant cancérogène.
Antoine Béchamp revendique alors la paternité de la découverte, notamment dans une lettre au président de l’Académie des sciences. Mais dans le même temps, la technique de Pasteur de ségrégation des cocons est couronnée de succès.
Cet épisode achève de pérenniser le conflit entre les deux concurrents. Bien que Béchamp prétende à la priorité de la découverte, c’est Pasteur qui met un terme à l’épidémie et en récolte tous les lauriers.
On remarque qu’un des grands arguments de notre hoaxeur, c’est que Pasteur serait allié avec « big pharma » (déjà!!!). Or contrairement à ce qu’affirment notre partisan de Béchamp, Pasteur ne se ligue pas avec les « industriels » au contraire. Il lutte contre les industriels du commerce de graines.
Mais ses succès se heurtent à la routine, aux préjugés, à la méfiance, à la jalousie et surtout aux intérêts. Ils gênent en particulier le commerce des graines avec le Japon et les compagnies qui exploitent ce nouveau négoce ont le plus grand avantage à nier la possibilité de grainage en France. Devant cette situation, Pasteur écrit au Ministre de l’Instruction publique le 13 février 1869 :
« Mon procédé donne toujours lieu à d ‘assez vives controverses auxquelles je ne prends aucune part. J’ai contre moi tous les marchands de graine dont l’intérêt majeur est de chercher à établir qu’il est impossible d’avoir une récolte à moins de s’adresser aux graines étrangères et surtout à celles du
Japon. La France a porté dans ce dernier pays, l’an dernier, plus de 20 millions de francs. Bien des fortunes sont donc engagées dans ce commerce, mais la vérité finit toujours par triompher tôt ou tard. «
L’accusation « À droite, L. Pasteur, un imposteur complice de la fondation Rockefeller. » est à cet effet tout à fait ridicule. Pasteur est mort en 1895, l’Université Rockefeller a été fondée en 1901 et la Fondation Rockefeller en 1913. Soit notre hoaxeur dit carrément n’importe quoi, soit il confond avec Georges Pasteur…
Mais le lecteur notera cette référence dans un coin de sa tête sur laquelle nous reviendrons plus loin.
Béchamp vivra toute sa vie dans la controverse et l’ombre de Pasteur
A la fin du 19ème, les idées de Louis Pasteur prévalent déjà. Toute maladie infectieuse est causée par des micro-organismes invariables dans leur forme et provenant toujours de l’extérieur de l’organisme, le milieu intérieur de tous les organismes vivants étant stérile.
Et à la lumière des développements de la médecine scientifique, de la biologie, biochimie, et de toutes les sciences du vivant, Pasteur avait raison et les microzymas n’existent pas.
Béchamp aurait dû sombrer dans l’oubli et n’être évoqué que pour les historiens des sciences.
Sauf que ce n’est pas le cas. Les idées de Béchamp pourtant complètement déconsidérées ont trouvé un écho par la suite.
Difficile de comprendre pourquoi.
2) L’écho des thèses de Béchamp
Que ce soit difficile ne nous empêche pas de poser des hypothèses sur cette survivance.
a) Hypothèse d’une opposition « athéisme/religion »
Béchamp a déclaré que :
« Le ‘Microbisme’ est une doctrine fataliste monstrueuse qui suppose qu’à l’origine des choses, Dieu aurait créé les germes des microbes destinés à nous rendre malades. »
On pourrait donc supposer qu’il s’agit d’une survivance de la religion en science, mais Pasteur est lui-même connu pour avoir été un croyant fervent toute sa vie.
Opposer les deux n’a pas vraiment de sens semble-t-il.
Cependant, on notera une affinité des thèses de Scohy (voir plus loin), et donc de l’utilisation que fait Scohy de Béchamp dans le milieu ultra catholique intégriste et complotiste, comme chez « Laurent Glauzy« :
ou d’autres sites qui parlent « d’élan vital », de « Lois du créateur », comme par exemple:
Les partisans des « générations spontanées » ne sont pas très loin, et la mention de « lois du créateur » ne sont qu’une variante des « lois naturelles intangibles » chères aux extrêmes droites.
Il est à noter que ce courant pseudo scientifique de Béchamp (et celles proches) a marché de concert avec les théories anti vaccinales. On pourrait même se demander vu l’antériorité de celles-ci si en fait les tenants de Béchamp d’aujourd’hui n’ont pas juste saisi ses thèses pour justifier leur opposition à la vaccination. C’est notre seconde hypothèse.
b) Les théories anti vaccinales
Les théories anti vaccinales commencent avec l’apparition du vaccin lui-même et se trouve donc étroitement liées à la « variolisation ». Et on peut le comprendre…
Au début du XVIIIème siècle, les médecins européens commencent à expérimenter la variolisation. Mais l’ignorance médicale est telle que les controverses sur l’inoculation sont légion. Les camps pour et contre la variolisation ne connaissant ni l’un, ni l’autre l’origine de la variole luttent tous deux avec leurs armes idéologiques, plus politiques, théologiques et morales que scientifiques. Selon les adversaires, la variole serait un destin divin auquel on ne peut échapper ; la variolisation serait un remède de bonne femme puisqu’il s’agit d’une méthode empirique exotique, importée de l’Empire ottoman en 1722 par une femme, Lady Montagu.
La pratique connait un un certain succs, notamment aux développements de la statistiques et à la démonstration que la variolisation apporte une meilleure espérance de vie. En 1760, Daniel Bernoulli démontra que, malgré les risques, la généralisation de cette pratique permettrait de gagner un peu plus de trois ans d’espérance de vie à la naissance.
En 1796, le médecin de campagne anglais Edward Jenner met au point le vaccin contre la variole, nouvelle méthode plus efficace et moins dangereuse de lutte, consistant en l’inoculation d’une maladie apparentée à la variole, mais bénigne. Bien que la vaccine jennerienne (communément appelée « variole de la vache ») ne soit pas contagieuse d’homme à homme, elle ne fait pas taire les critiques. La Royal Society présente des réticences, Pasteur note des échecs dus à des défauts d’inoculation. Si l’inoculation a moins de complications que la variolisation, elle suscite des doutes et entraîne des risques de contaminations d’autres maladies, et notamment la syphilis. L’utilisation de lymphes vaccinales inefficaces ou contaminées, provenant de pustules, expose à de nombreux risques de varioles ou de transmission d’autres maladies. De plus, une partie du corps médical (notamment les inoculateurs de la variole qui voient leur profession menacée) est réticente à inoculer une « humeur » animale considérée comme un poison.
Certains antivaccinistes brandissant la hantise de la minotaurisation (transformation en minotaure, monstre mi-homme, mi-taureau) de la race humaine. Enfin, le discours vaccinophobe propage le mythe de l’insuffisance des vertus « dépuratoires » du vaccin.
Selon une ancienne croyance, qui trouve d’ailleurs sa source dans le discours médical (De la dégénérescence physique et morale de l’espèce humaine déterminée par le vaccin, thèse de la détuberculisation publiée par le docteur Verdé-Delisle en 1855), « tout individu serait porteur, dès sa naissance, d’un virus variolique inerte que le corps expulserait, un jour ou l’autre, à la faveur d’une crise éruptive dangereuse, certes, mais bienfaisante pour l’organisme purifié ». Cf Jacques Le Goff, Jean-Charles Sournia, « Les maladies ont une histoire« , Seuil, , p. 118.
On retrouve là le discours des « Béchamptistes » actuels…
En 1800, l’introduction du vaccin antivariolique en France provoque une grande controverse quant aux accidents vaccinaux, alors encore très conséquents.
Si la vaccination a joué un rôle considérable dans la diminution de la variole, il est vrai que la technique de vaccination promue par le comité de vaccine puis par l’Académie de médecine (de bras à bras à partir d’une lymphe humaine, et qui était celle communément employée dans toute l’Europe) comportait des risques importants de transmission de maladies. Ce risque a d’abord été reconnu en Italie dès 1814, et surtout après un accident dramatique survenu dans ce même pays en 1861. Il faut attendre 1864 pour que le Congrès Médical de Lyon reconnaisse enfin le risque de contamination vaccinale et promeuve la vaccination animale par l’Académie de Médecine. Toutefois, la France est bien l’un des premiers pays, avec l’Italie, à abandonner la vaccination bras-à-bras avant la Belgique (1865), l’Allemagne (1884), suivis par les Pays-Bas et les États-Unis, l’un des derniers pays étant la Grande-Bretagne (1898).
Ce traumatisme engendré par l’apparition de variole après vaccine vers le milieu du XIXème siècle est suivi par une nouvelle vague d’antivaccinateurs qui trouve son origine, à partir de 1880, dans les milieux hygiénistes, adversaires de toute vaccination, tel l’ophtalmologue belge, le Dr Hubert Boëns (1825-1898), qui fonde en 1880 la « Ligue universelle des antivaccinateurs ». Ils s’appuient sur un discours scientiste anti-vaccinal et la théorie des germes pour émettre des recommandations en matière de salubrité publique, de conditions de logement et de travail, privilégiant la désinfection et l’isolement des varioleux aux campagnes de vaccination.
Là aussi on retrouve le discours des antivax actuels qui continuent à promouvoir un discours hygiéniste malgré les preuves de l’efficacité de la vaccination.
Et ainsi donc les épidémies continent ainsi à faire des ravages : alors que la variole tue une fois sur cinq, et jusqu’à 40 % pendant les épidémies, les rares études épidémiologiques au XVIIIème siècle montrent que la variolisation tue une fois sur cinquante et, lorsque la méthode jennerienne de vaccination est appliquée, « on cite des chiffres de 1 mort pour 400 inoculés, 3 pour 1 000, 5 pour 1 000 »Hervé Bazin, « Histoire des vaccinations », John Libbey Eurotext, .
L’opposition antivaccinale s’est donc appuyée sur 3 « bras argumentaires »:
- Des théories superstitieuses/religieuses
- Une méconnaissance absolue de la cause de la variole (un micro organisme)
- Des théories pseudos scientifiques
Et au vu du nombre d’accidents vaccinaux, la quasi absence de statistiques sur le sujet, et l’absence de compréhension du phénomène des maladies infectieuses ont peut comprendre les réticences.
On comprend bien également en quoi les thèses de Pasteur furent révolutionnaires sur ce sujet. Et pourquoi encore aujourd’hui certains dépeignent Béchamps comme un ange et Pasteur un démon.
Les antivax appuient leur discours sur plusieurs faisceaux d’argumentation. Faisceaux qui n’ont guère évolué depuis le 19ème siècle… L’opposition était d’abord religieuse/superstitieuse, puis est devenue plus « politique », pour enfin prendre un tour d’ « appel à la nature »/ »hygiénisme », puis des « effets secondaires » et enfin plus complotiste depuis la fin du 20ème siècle, avec une argumentation plus ou moins complexe et délirante sur une « volonté de nuire » des labos et des volontés de profit. Dans tous les cas notre affaire de Béchamps s’inscrit dans « l’appel à la nature »/hygiénisme/retour de théories médicales/biologiques dépassées pour justifier le refus de la vaccination.
Malgré le faisceau de preuves qui ne fit que s’accumuler pour continuer à prouver les thèses de Pasteur, certains scientifiques ou pseudos scientifiques continuèrent d’élaborer des théories plus ou moins farfelues pour contrer les thèses de Pasteur.
Sans succès et pour cause.
Béchamp a pourtant fait des petits, dès la fin de sa vie. Il est temps de regarder qui sont ses « héritiers ».
3) Les « héritiers de Béchamp »
Les héritiers de Béchamp ont tous en commun la volonté d’annihiler l’oeuvre de Pasteur. Et pour cela quoi de mieux que la propagande? Exemple:
On trouve très souvent chez les partisans de Béchamp une citation de Pasteur qui aurait déclaré sur son lit de mort:
« Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout ».
D’autres affirment qu’en fait Pasteur aurait dit :
« Claude Bernard avait raison : le microbe n’est rien. Le terrain est tout. »
D’autres affirment qu’en fait la citation serait de Claude Bernard:
« Béchamp a raison, le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout, Pasteur est fou ! » Claude Bernard
La réalité est plus prosaïque et moins glorieuse. On ne trouve aucune source pour cette citation si ce n’est le livre du « Dr Ancelet », « Pour en finir avec Pasteur », dans lequel il écrit que Pasteur aurait dit durant les derniers jours de sa vie: « Béchamp avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Il aurait même ajouté : « c’est Claude qui a raison », en parlant de Claude Bernard.
Les « sceptiques du Québec » ont une autre piste:
Note sur la prétendue rétractation de Pasteur sur son lit de mort
Dans bien des sites Internet, on retrouve l’affirmation que, sur son lit de mort, Louis Pasteur (1822-1895) a renié sa théorie sur les germes, œuvre de sa vie. Il existe deux versions de cette fiction. L’une veut que Pasteur ait déclaré: Bernard avait raison. Le germe n’est rien, c’est le terrain qui est tout. D’après l’autre, il aurait plutôt dit que c’était Béchamp qui avait raison. Le Bernard en question est Claude Bernard (1813-1878), et Béchamp renvoie à Antoine Béchamp (1816-1908). C’est la seconde version qui est la plus sensée. Affirmer que Bernard avait raison semble étrange, puis sa théorie du milieu intérieur ne contredisait pas, de façon essentielle, la théorie du germe. Béchamp, pour sa part, croyait que les germes étaient créés dans le corps en réaction à «ce que l’on mange, respire et boit, ainsi qu’à ce dans quoi l’on se baigne», pour reprendre les termes d’un admirateur. Pasteur affirmait que les germes existent indépendamment du corps, et peuvent causer des maladies chez les hôtes qu’ils infectent. L’idée que le corps crée ses propres germes est attrayante pour ceux qui veulent croire que la nutrition et un mode de vie sain (le plus souvent, prendre des produits «naturels», manger «bio» et consommer divers suppléments vitaminiques et minéraux) suffisent pour prévenir toute maladie. L’idée que les germes existent indépendamment du corps, qu’ils peuvent l’envahir et l’infecter, peu importe à quel point on mène une vie saine et se nourrit bien, est confirmée par des décennies de recherche scientifique. Celle qui veut que les germes soient créés par le corps en réaction à une mauvaise nutrition ne l’est tout simplement pas.
Il importe de souligner que la théorie n’affirme pas que toutes les maladies sont causées par des germes ni que tous les germes causent des maladies. Il faut aussi rappeler qu’une bonne alimentation contribue de façon importante à la santé. Nous savons, par exemple, que quelques maladies résultent directement d’un manque de certains nutriments. Le scorbut est dû à un manque de vitamine C, pas à un environnement malsain, une surcharge de travail, la dépression ou l’exposition au froid et à l’humidité, comme voudraient le faire croire certains négationnistes.
Le mythe de la rétractation de Pasteur à l’approche de la Grande Faucheuse semble venir d’un livre de Léon Delhoume, De Claude Bernard à d’Arsonval (1939). Ce qu’un curieux a pu découvrir, c’est qu’en avril 1992, un article intitulé «To Be Or Not To Be? 150 Years of Hidden Knowledge» de Christopher Bird (1928-1996) a été publié dans Nexus Magazine. Bird y affirmait avoir rencontré une dame nommée Marie Nonclercq, qui avait écrit une dissertation doctorale dans laquelle elle louangeait Antoine Béchamp. La thèse avait paru sous le titre d’Antoine Béchamp, 1816-1908. The Man and The Scientist, the Originality and Productivity of His Work. Ce serait Nonclerq qui aurait dit à Bird qu’elle avait lu la déclaration de Pasteur mourant dans le livre de Delhoume. Cette histoire a été répétée en 1956 dans le livre de Hans Selye, Le Stress de la vie. On colporte maintenant ce ragot dans tout Internet, en présentant la chose comme une vérité soigneusement cachée par la famille et les disciples de Pasteur.
Cette citation n’a en fait jamais été dite par Pasteur, elle n’a été inventée que bien après sa mort.
a) Jules Tissot
Le premier « continuateur des théories de Béchamp fut donc Jules Tissot, biologiste français, né le à Besançon et mort le à Paris. Tissot n’est pas un illuminé complet et certains de ces travaux furent remarquables. Notamment sur la respiration. En 1904 il invente un spiromètre en circuit fermé. En 1907 il met au point un appareil respiratoire isolant destiné aux équipes de secours dans les mines. En 1915 il travaille à l’adaptation de cet appareil à un usage militaire contre les gaz de combat ; une première version de l’« appareil Tissot » fera l’objet d’une fabrication en nombre à partir d’ (grand modèle) ; une deuxième version (petit modèle) est adoptée en . Tissot invente aussi un appareil destiné à renouveler l’air des sous-marins.
Par contre c’est sur ses travaux de biologie cellulaire que cela se gâte.
Il émet une théorie en 1926, une théorie proche des thèses d’Antoine Béchamp sur les microzymas qui seraient en fait des moisissures (ou dans un sens plus large, des champignons et levures microscopiques, objets actuels de la mycologie). Selon Tissot, les organismes végétaux et animaux ne sont pas exactement constitués de cellules, mais de « moisissures organiques » normales qui forment la trame des tissus. Ces moisissures peuvent se transformer en « moisissures pathogènes » par végétation, ainsi les bactéries pathogènes sont des segmentations de mycélium. Tissot interprète de nombreux phénomènes physiologiques (réactions immunologiques, coagulation, phagocytose, hématopoïèse…) en termes mycologiques, toute la physiologie tend à se réduire en physiologie de reproduction des champignons.
De même, toutes les maladies infectieuses sont ramenées à des moisissures organiques devenant pathogènes. L’agent de la tuberculose est une végétation anormale de mitochondries (éléments normaux de moisissures organiques).
Ne rencontrant que silence et indifférence dans les milieux scientifiques. Considérant alors qu’il existe contre lui un complot du silence, orchestré par la direction de l’Institut Pasteur, il fonde en 1948 une association, la ligue « Santé et Liberté », dont les membres refusent l’obligation des vaccinations en affirmant leur danger. Tissot propose de les remplacer avantageusement par l’éviction des farines de céréales dans l’alimentation des enfants. Son nom est souvent cité par des courants de santé non conventionnels opposés aux vaccinations.
Cette ligue fusionne en 1954 avec « l’Association des parents des victimes de vaccinations » pour devenir la « Ligue nationale contre l’obligation des vaccinations ». Cette ligue fédère un courant hygiéniste fondé sur le jeûne, le végétarisme, centrée sur une chaîne de magasins diététiques. On y trouve aussi le courant de la pédagogie Freinet. En 1964, la ligue change de nom pour devenir « Ligue Nationale pour la liberté des vaccinations ». En 1992, se produit une scission avec la création de « Association Liberté Information Santé ».
Dans leurs références théoriques, ces associations revendiquent une tradition antipasteurienne savante, fondée sur Béchamp et Tissot. À laquelle peuvent se joindre des médecins homéopathes, des médecines non conventionnelles fondées sur le vitalisme, ou des chercheurs originaux comme Louis-Claude Vincent, inventeur de « la bio-électronique ».
La Ligue nationale contre l’obligation des vaccinations est donc fondée en 1954, par une fusion de trois groupements, exaspérés par l’obligation vaccinale étendue au BCG en 1950 :
- Ligue « Santé et Liberté », fondée en 1948, par Jules Tissot du Muséum d’histoire naturelle.
- Association des parents des victimes des vaccinations.
- des personnes de la mouvance « La Vie claire », animée par Henri-Charles Geffroy.
b) Henri-Charles Geffroy
C’est avec Henri-Charles Geffroy que le premier lien avec les extrêmes droites se fait. En effet, celui-ci participera à la création de la Nouvelle École, revue « d’idées » française fondée en 1968 et dirigée par Alain de Benoist et Michel d’Urance. Ce périodique du GRECE (« Nouvelle Droite ») paraît annuellement aux éditions SEPRECOM. Ce périodique est extrêmement lié au groupe « Europe Action« .
Europe-Action a posé toutefois les bases doctrinales de ce qui deviendra quelques années plus tard la Nouvelle Droite (on peut ainsi trouver sur telle profession de foi du REL les prémices de ce qui deviendra l’ethno-différencialisme néo-droitier). Nombreux sont en effet les anciens militants d’Europe-Action parmi la liste des quarante membres fondateurs du GRECE publiée par Nouvelle École dans son numéro d’août-septembre 1968 : outre Alain de Benoist, Dominique Venner (Julien Lebel), Jean Mabire et Pierre Vial, on trouve Roger Lemoine, ancien secrétaire d’Europe-Action et futur président du GRECE, ou Jacques Bruyas, ancien responsable de la Fédération des étudiants nationalistes et d’Europe-Action à Nice.
On notera que la galaxie de mouvements autour de ces groupes a dérivé vers des mouvements sectaires que l’on retrouve autour de divers gourous comme Casasnovas par exemple. Casasnovas qui a confirmé récemment ses liens avec l’extrême droite. Il a suivi « l’enseignement » de R. Morse, naturopathe américain.
On trouve sur des sites de cette galaxie des articles extrêmement évocateurs qui lient leur idéologie avec celle de Béchamp/Tissot. Mais qui aussi affirment un lien entre Morse et les « sovereign citizens« .
Difficile de connaitre la véracité de ces sites et de trier le vrai du faux. Ce qu’on peut noter c’est qu’une bonne partie de ces sites connait donc les théories de Béchamp et les relient aux théories « naturopathes » à la mode, mais sont aussi bien au courant des agissements de certains mouvements d’extrême droite extrêmement dangereux comme les souverains.
Il faut bien comprendre que le mouvement antivax ne s’est pas nourri QUE de Béchamp.
Il existe tout un corpus de pseudos sciences, comme le vitalisme, l’iridologie, le crudivorisme, la « bio électronique » (dont le fondateur Louis-Claude Vincent a aussi participé à la fondation de la « Nouvelle Ecole »), etc…
Le souci est que chacune de ces pseudos sciences est une sorte de brique dans un monde parallèle où les pseudos sciences ont supplanté la science. Chacune de ces pseudos sciences possède son corpus pseudo scientifique, ses termes ésotériques pseudo scientifiques qui s’apparentent à un véritable sociolecte, ses experts, ses diplômes, sa clientèle, ses théories politiques. Et chacune d’entre elle renforce les briques voisines et donc la cohésion du mur qui devient petit à petit imperméable au monde réel.
C’est ainsi que le discours de ces gens s’apparent à une véritable secte dont le contenu n’a plus rien à voir avec la réalité.
Plusieurs gourous ont récupéré les thèses de Béchamp et ont ouvert des « instituts » liés à son nom. Il existe par exemple deux associations, dont le siège social est à Narbonne, qui font la promotion des thèses de Béchamp et de la médecine psychosomatique: le Centre International de Recherches Antoine Béchamp (CIRAB) et le Syndicat Antoine Béchamp (SAB), leur président en est Cédric Mannu, leur secrétaire Alain Scohy et leur trésorière Mme Brigitte Scohy. On trouve aussi la trace d’un Institut Antoine Béchamp Lareyno de Nevarra à Laseca en Espagne (en basque: lazeka).
c) Gilbert Crussol
Le cas de cet institut espagnol est tout à fait symptomatique. Le site PSIRAM en fait une description tout à fait éloquente:
Dans une annexe d’un document émanant du Sénat, concernant les fraudes fiscales, on trouve un Relevé des condamnations pénales (2010) où figure, page 750, Crussol Gilbert, Dirigeant de société, condamné par défaut à 12 mois de prison ferme, 5 ans de privation des droits civils et civiques, Pub [c’est à dire publication de la condamnation, et condamné par défaut n’ayant vraisemblablement pas comparu au tribunal]. De plus y figurent les renseignements permettant de trouver le jugement de l’affaire en question.[3].
L’affaire devant le TGI de Besançon[4] est assez complexe mais permet de remonter dans le temps, et apprendre certains détails sur Gilbert Crussol. Il y est question de Crussol et de sa femme, née Annie Roger Legrand, et aussi de personnes qui avaient organisé [en 2008] la 56ème Université d’Été de l’Action Française[5][6] à Biarritz au Camp Pujo-Réal del Sarte et créé une association « Gouvernement Provisoire de la Monarchie Française » (GPMF) [rebaptisée association « Groseille Pomme Mandarine Framboise »][7]. Il y est question des sociétés: la SARL WSN PKG [il s’agit en fait de la Sarl Wohlesale Nutrition Packaging [8]] immatriculée au RCS sous le numéro SIRET 500 618 30100021, FALCONI WHOLESALE NUTRITION SL, la société FALCONI BIDASOA SL (Espagne), la SARL WHOLESALE NUTRITION PACKAGING sise à Saint Jean de Luz, et des salons Naturally et « Vivez Nature ». Quoi qu’il en soit, la FALCONI WHOLESALE NUTRITION SL anglaise, crée en juillet 2014 et qui vient d’être dissoute en février 2016, était dirigée par Gilbert Crussol qui se trouve semble-t-il actuellement à Lesaka, Spain, 31770.
[…]
A propos de l’Institut Antoine Béchamp
Il a été créé en mai 1991 une ASS INSTITUT ANTOINE BECHAMP ayant pour adresse 19 AVENUE HOCHE 75008 PARIS 8[36]. Dans la version allemande d’un bulletin de « The International Academy of Oral Medicine and Toxicology » (IAOMT), une ligue internationale d’opposants aux amalgames dentaires[37], on apprend, à la rubrique « Andere Organisationen und Institute nickt-toxischer ZahnheilkAunde » (autres Organisations et Instituts de dentisterie non toxique) :
Frankreich
Institut Antoine Bechamp
Dr. Gilbert Crussol
19, Avenue Hoche
F-75008 PARIS
Tel: 0033 1 45 610977
Fax: 0033 1 47 550699Notons au passage le représentant de l’IAOMT pour la France: Dr. J. Gruman, Tel: 0033 491 335214, Secretaire: Dr. A. Koubi, 142, rue de rennes F-75200 Paris 6, Fax: 0033 1 42 842621.
Donc, il existe bien une association Institut Antoine Béchamp créée par Crussol dont toutefois la seule activité est la remise de prix honorifiques décernés lors de réunions de la Société algérienne de nutrition et de médecine orthomoléculaire (SANMO).
La discrétion au sujet de l’adresse est 19, Avenue Hoche, 75008, est probablement due à l’intérêt qu’y porte Bernard ANNEBICQUE, Inspecteur des Impôts, qui a envoyé une demande « adressée à Madame Monsieur le Responsable du Centre de distribution du courrier, LA POSTE, 49-51 rue de la Boetie 75800 PARIS Cedex 08 dans le cadre du droit de communication prévu aux articles L 81, L 83 et L 102 B du Livre des Procédures Fiscales, afin d’obtenir l’identité des destinataires du courrier à l’adresse 19 avenue Hoche 75008 PARIS ». Voir la page 11 de ce document publié par Maître Philippe Fortabat-Labatut dans sa rubrique « dossiers-de-justice » ici[4].
Or dans une affaire de 2009 concernant M. Gilbert et Mme Annie …[38] il est dit que ceux-ci élisent leur domicile chez Me Fortabat Labatut, 19, avenue Hoche à Paris (75008).
On notera le nom de Fortabat Labatut que les Debunkers connaissent bien pour être lié aux mouvement des « sovereign citizens ». On le connait pour ses thèses et ses plaidoiries pour le moins fumeuses.
d) Alain Scohy et ses « maîtres à penser »
Passons sur Cédric Mannu qui est assez inconnu et allons directement vers la « star », Alain Scohy.
Radié de l’ordre des médecins depuis 1996. Exilé en Espagne, il pratique en tant que psychothérapeute. Il est adepte de pseudo-médecines (notamment le décodage biologique, la nouvelle médecine germanique de Hamer, l’homéopathie, l’acupuncture, la médecine traditionnelle chinoise qu’il propose en consultations). Il crée une association qui s’intitule « Centre de Recherche de Médecine Somato-Psychique et Spirituelle ». Il estime qu’aucune maladie n’est vraiment grave, sauf si on est carencé en vitamine C. Il promeut les théories d’Antoine Béchamp (dont celle des mycrozymas). D’ailleurs il estime que les bactéries et virus n’existent pas et que les maladies infectieuses sont un processus de guérison. Dès lors on comprend mieux son antivaccinalisme. IL affirme que le VIH n’existe pas. Que le sida se soigne à coup d’injections de vitamine C. D’ailleurs le système immunitaire n’existe pas non plus…
Adepte inconditionnel de Ryke Geerd Hamer et de Claude Sabbah, il organise, pour dispenser ses pratiques, malgré sa radiation, des séminaires et des conférences. Ainsi dans le numéro 47 de septembre 1998 de Biocontact pouvait-on voir une publicité pour des groupes de réflexion sur les thèmes de « la nouvelle approche naturelle de la santé et de soi, les clés biologiques et le sens réel des maladies et des dysfonctionnements: enseignement de dix jours accessible à tous. » Il poursuit depuis fin 2002 son approche de la médecine à Agullana en Espagne, à 35 km de Perpignan et à 7 km de la frontière française, dans son institut Paracelse, centre de médecine psychosomatique et hippocratique, y propose des consultations individuelles et collectives, stages et formations. Dans son refuge catalan, il continue donc d’exercer librement sa médecine dangereuse basée sur la MNG et la Biologie Totale et, comme l’ensemble des partisans de la MNG et de la Biologie Totale, est un adversaire des vaccinations qu’il qualifie de « soupes de purulence » , un critique de Louis Pasteur et un partisan d’Antoine Béchamp et de ses MICROZYMAS.
Le scorbut, et le microbisme serait à l’origine du cancer qu’il soigne avec de la vitamine C (à forte doses, par voie orale ou rectale) et de la psychothérapie s’appuyant sur les scanners cérébraux selon les théories d’Hamer: « Faites interpréter votre scanner cérébral ! Vous nous adressez votre scanner à l’Institut Paracelse… Le Dr Scohy vous renverra vos photos quelques jours plus tard, accompagnées d’un tirage papier et de l’interprétation. Cela vous permettra de comprendre vos pathologies et vos maladies … »
Il est aussi ennemi des fours à micro-ondes et du Fluor, à ce propos il dit « Il serait utile pour prévenir les caries dentaires ? C’est faux et archi-faux ! … C’est Hitler qui, le premier, a fait faire des recherches sur ce gaz, dans le but d’asservir les populations des pays conquis, en les avilissant, et en accentuant les mécanismes de dégénérescence naturels.. Pour en faire des zombies dociles et stupides, renforcer sa théorie raciale et diminuer leur fertilité … »
Il est régulièrement cité par la revue « Néo santé« . Où un retrouve Ancelet et JJ Crèvecoeur…
Il vend des livres, fait des conférences, des vidéos, pratique des « thérapies » à 4000€ la semaine. On est loin du pauvre exilé sans le sou.
Scohy est dans le viseur de la Miviludes pour le décès d’une femme dans des conditions atroces et « prise en charge » par lui-même.
De même son institut espagnol étant sous le coup d’une procédure judiciaire, il serait revenu en France.
Ses « maîtres à penser » sont Ryke Geerd Hamer, fondateur de Médecine Nouvelle Germanique (MNG), ou Méthode Hamer, et Claude Sabbah, fondateur de la « Biologie totale » et ancien élève de Hamer. Ces deux théories pseudoscientifiques sont basées sur l’hypothèse selon laquelle toutes les maladies, sans exception, seraient causées par un « conflit biologique » (MNG) ou « psychologique » (Biologie totale) traumatisant impossible à gérer, un « surstress ». Chaque type de conflit ou d’émotion toucherait une zone précise du cerveau, au point d’y laisser une « empreinte » physiologique, ce qui toucherait automatiquement l’organe relié à cette zone. A vouloir tout rapporter au somatique et au psychologique, les deux courants réfutent le rôle des microbes et virus qui seraient sans danger pour des organismes non fragilisés psychologiquement, et partant décrient Louis Pasteur et ne cessent de se référer à son concurrent Antoine Béchamp. Dans la même foulée, ils sont pour l’homéopathie et son inventeur Samuel Hahnemann.
Les partisans de la Biologie Totale sont fervents ennemis de la vaccination, dénoncent les lobbys pharmaceutiques, l’OMS et développent une théorie du complot d’une élite mondiale visant à nuire à la population la MNG parle d’un complot médico-scientifique organisé par les lobbies pharmaceutiques défendant des intérêts politiques et financiers, surtout de la part de juifs.
Hamer a été condamné à 19 mois de prison en Allemagne en 1997 pour « exercice illégal de la médecine » et, après s’être réfugié quelque temps en Espagne, à trois ans de prison ferme en 2004 en France (il a bénéficié d’une libération conditionnelle en 2006), et est décédé en 2017. Des études affirment que la méthode Hamer serait responsable de 140 décès…
Hamer prétend que la chimiothérapie et la morphine seraient utilisées par une conspiration juive dans l’objectif d’un génocide de la population non juive. De même, il explique le rejet de ses thèses et la révocation de son autorisation à exercer la médecine comme le résultat d’une conspiration juive. Ce genre de propos lui valent régulièrement d’être accusé d’antisémitisme et de faire soutenir ses thèses par des négationnistes, tels que Iwan Götz, actif dans le Mouvement de citoyens du Reich.
Les liens de la MNG avec l’extrême droite (dont Crèvecoeur) sont soulignés par cet article.
Quant à la biologie totale, ses partisans sont des conspirationnistes adeptes du « complot mondial » visant à « génocider » la population.
CONCLUSION
Nous avons tenté de vous montrer par cet article que les théories pseudoscientifiques actuelles se faisaient fort de déterrer des théories anciennes complètement dépassées. Sans vergogne d’ailleurs pour la mémoire de Béchamp dans ce cas précis. Les preuves étaient déjà très nombreuses à l’époque de Béchamp en faveur de Pasteur, mais qui peut dire qu’à la lumière de presque deux siècles de plus de découvertes Béchamp serait resté sur son option première. Contrairement à ce que laissent à penser les antivax aujourd’hui, la science évolue. Et parfois même se retourne sous l’effet de nouvelles découvertes inconnues jusqu’alors. Toutes les découvertes de la science ont confirmé les thèses de Pasteur… Contrairement aux théories de Béchamps ou de ces successeurs qui n’ont pas un début de commencement de semblant de preuve pour les étayer.
Pire les patients qui tombent entre les griffes de ces escrocs meurent de façon bien plus nombreuses que ceux soignés par la médecine réellement scientifique.
Enfin nous avons soulignés les liens entre cette mouvance pseudoscientifique et les extrêmes droites. Et soyons clairs, nous parlons des « chefs » de cette mouvance.