L’instrumentalisation de l’antisémitisme n’est pas acceptable.
Plus de 250 «personnalités » signataires ont rédigé un « manifeste contre l’antisémitisme» ce week-end, publié dans «Le Parisien». Ils y fustigent un «nouvel antisémitisme» provenant essentiellement selon eux des « milieux islamistes » et pèlent mêle y mélangent des considérations électoralistes de la part des milieux «islamo gauchistes» et des demandes d’exégèse sur des versets du Coran.
Nous sommes les premiers à rappeler que l’antisémitisme est le racisme le plus meurtrier en France puisqu’il représente 50% des agressions racistes alors que nos concitoyens juifs représentent à peine 1% de la population. Si nous sommes les premiers à dénoncer les paroles et actes d’officines antisémites, du PIR à « E&R » et de tous les groupes qui infectent les espaces médiatiques (particulièrement sur internet), ce n’est pas pour autant que nous nous associerions avec une telle initiative.
1) Doit-on parler d’un « nouvel antisémitisme » ?
Ce concept n’est pas nouveau. Il est né aux USA dans les années 70, avec le livre d’Arnold Forster & Benjamin Epstein: « The New Anti-Semitism ». McGraw-Hill 1974.
Celui-ci dessine une nouvelle convergence entre extrême droite classique, extrême gauche « antisioniste » et intégrisme musulman. Forster et Epstein affirment qu’il prend la forme d’une indifférence aux craintes du peuple juif, d’une apathie en traitant des préjugés à l’encontre des Juifs et une incapacité à comprendre l’importance d’Israël pour la survie du peuple juif.
Dans le magazine Commentary, Earl Raab soutient qu’un nouvel antisémitisme émerge réellement en Amérique, sous la forme d’une opposition aux droits collectifs du peuple juif, mais il critique Forster et Epstein pour l’avoir amalgamé avec la critique anti-israélienne. Earl Raab: «Is there a New Anti-Semitism?», Commentary, mai 1974
Dès le début, ce concept est donc marqué par une gageure. Ce «nouvel antisémitisme» existe réellement ; personne ne peut le nier, mais il est instrumentalisé par une partie de la droite dure israélienne pour justifier sa politique d’extrême droite en Israël. Et c’est là que nous nous retrouvons face à un imbroglio théorique dont il convient de dénouer les fils.
Ce « nouvel antisémitisme » est il pour autant un phénomène nouveau, est il «majeur» ?
Tout d’abord certaines études montrent que la prégnance de l’islamisme comme causes d’actes antisémites est loin d’être la seule:
- “En 2007, la CNCDH attribue, pour l’année 2006, 28 % des violences antisémites aux milieux arabo-musulmans et 10 % à ceux de l’extrême droite ; la grande majorité (62 %) des auteurs d’actions violentes antisémites sont non identifiés.”
- “Les actes antisémites Le bilan statistique du ministère de l’Intérieur indique une baisse de 58,5 % des actes antisémites recueillis par le SCRT, avec 335 actes en 2016 contre 808 en 2015. Cette baisse est notamment due aux dispositifs de protection mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre du plan Vigipirate. Une partie significative des actes antisémites (actions et menaces) font référence à l’idéologie néo-nazie, bien que, dans la majorité des cas, les motivations des auteurs restent difficiles à cerner.” […] “Si l’enquête CNCDH confirme aussi l’existence d’une « nouvelle judéophobie », distincte du vieil antisémitisme, structurée par une image critique d’Israël et de son rôle dans le conflit, celle-ci est minoritaire.”
- “La minorité juive reste particulièrement bien acceptée dans l’opinion publique. On note toutefois la persistance des préjugés antisémites traditionnels, liant les juifs à l’argent, au pouvoir et leur reprochant leur communautarisme. Ce constat nuance la thèse d’un « nouvel antisémitisme » sui generis (polarisé sur la question d’Israël et du sionisme) chassant l’ancien. Si l’enquête CNCDH confirme aussi l’existence d’une « nouvelle judéophobie », celle-ci apparait minoritaire. Il serait nécessaire de disposer d’éléments statistiques et scientifiques suffisamment robustes pour étayer ce phénomène.”
Les études statistico sociologiques sont donc assez claires sur le sujet. Contrairement à ce qu’affirme le manifeste et les déclarations tonitruantes de l’extrême droite sur le sujet, la prégnance d’un antisémitisme spécifiquement “musulman” n’est pas prouvé. La persistance des actes néo nazillons restent très présents.
Une vaste étude récente en Belgique montre même que les nouvelles générations d’immigrés ne portent pas plus ce « nouvel anti sémitisme »:
L’enseignement de cette étude tient en deux points. Primo, les données quantitatives ne confirment pas une augmentation des incidents antisémites, mais la peur de l’antisémitisme existe bel et bien. Secundo, le lien entre la montée de l’antisémitisme et l’arrivée de nouveaux migrants n’est pas significatif.
Sans les nier donc et prendre conscience de leur importance ne signifie aucunement les porter comme un « nouvel antisémitisme ». Les raisons sont encore et toujours les mêmes que celles portées par l’extrême droite depuis toujours. L’antisémitisme de l’extrême droite ne porte pas de différence majeure avec l’antisémitisme porté par des raisons religieuses islamistes.
Par exemple, le 26 janvier 2014, la manifestation Jour de colère à Paris (17 000 participants), marquée par des slogans antisémites, saluts nazis, quenelles, insultes, violences, est composée de groupes hétéroclites d’intégristes catholiques, dont Civitas, d’opposants au mariage homosexuel, de partisans de Dieudonné, d’identitaires, de patrons en colère ou encore de familles.
« Brian Klug », maître de recherche en philosophie à St Benet’s Hall, université d’Oxford (qui a donné un rapport d’expert en février 2006 à une commission d’enquête du Parlement britannique sur l’antisémitisme dans le Royaume-Uni, et en novembre 2004 à une conférence sur l’antisémitisme au Bundestag allemand) définit l’antisémitisme classique comme :
« un fantasme européen invétéré sur les Juifs en tant que Juifs » définissant les Juifs, quelle que soit la façon dont ils sont vus (race, religion, ethnie, etc.), et quelle que soit l’origine idéologique de l’antisémitisme (de la droite ou de la gauche), comme « un peuple à part, non seulement par leurs coutumes mais par leur caractère collectif ». Ils sont arrogants, secrets, rusés, essayant toujours de faire du profit. Loyaux seulement aux leurs, quel que soit l’endroit où ils vont, ils forment un état dans l’état, faisant leurs proies des sociétés parmi lesquelles ils résident. Mystérieusement puissants, ils contrôlent les banques et les médias. Ils vont même pousser les gouvernements à faire la guerre si cela est dans leur intérêt. Telle est l’image du Juif, transmise de génération en génération ».
L’antisémitisme en Israël
Israël se proclame lui-même comme l’État du peuple juif, et de nombreux Juifs s’alignent eux-mêmes sur Israël pour cette raison. Klug reconnaît qu’inclure, du fait de cet alignement, les Juifs en tant que Juifs dans cette hostilité, plutôt que l’hostilité envers les Israéliens ou les sionistes, est un préjugé, car c’est une généralisation concernant des individus ; néanmoins, ce préjugé n’est pas « enraciné dans l’idéologie du « Juif » », et par conséquent, c’est un phénomène différent de l’antisémitisme.
Earl Raab, directeur fondateur du Nathan Perlmutter Institute for Jewish Advocacy à l’université de Brandeis écrit qu’il existe bien une nouvelle vague d’antisémitisme dans le monde, et que la plupart des préjugés contre Israël sont guidés par cet antisémitisme, mais il insiste sur la distinction à faire entre antisémitisme et opinions anti-israéliennes, soulignant que des accusations d’antisémitisme basées sur des opinions anti-israéliennes manquent généralement de crédibilité. L’amalgame effectué entre antisémitisme et « anti-israélisme » résulte d’une « grave erreur de compréhension… suggérant que si d’une façon ou d’une autre, nous arrivions à supprimer l’antisémitisme, nous supprimerions du même coup « l’anti-israélisme ». Ceci réduit les problèmes de préjugés envers Israël à des proportions de caricatures. » Raab décrit les préjugés contre Israël comme une « sérieuse violation de la morale et du bon sens, » et confirme qu’ils sont souvent liés à l’antisémitisme, mais il le distingue de l’antisémitisme en tant que tel.
Antoine Spire met en avant la séparation étroite entre l’antisionisme et l’antisémitisme. Selon lui :
« [a]ujourd’hui, l’antisionisme, même s’il ne se veut pas antisémite, vise non seulement la politique oppressive d’Israël contre les Palestiniens, mais aussi Israël et son lien avec ses soutiens en diaspora qu’on accuse sans toujours aller y voir d’inconditionnalité ; il en vient à récuser l’existence même d’un État juif. C’est là que peut se nouer le lien entre antisionisme et antisémitisme : de l’antisionisme au vœu de disparition de l’État hébreu, il n’y a qu’un fil, et de la disparition de l’État hébreu à la haine de ceux qui militent pour le droit à l’existence de l’État d’Israël, il n’y a qu’un pas »
Peter Beaumont, dans The Observer, fait remarquer que certains partisans du concept de « nouvel antisémitisme » ont essayé de mettre à profit les sentiments anti-Juif et les attaques de certains Musulmans européens pour faire taire toute opposition envers la politique du gouvernement israélien. « Critiquer Israël », écrit-il, « et vous êtes un antisémite, aussi sûrement que si vous jetiez de la peinture sur une synagogue de Paris »
En septembre 2008, Antony Lerman, écrit dans le journal israélien Haaretz que le concept de « nouvel antisémitisme » a conduit à « un changement révolutionnaire dans les discussions sur l’antisémitisme ». Il indique que la plupart des discussions contemporaines concernant l’antisémitisme se sont focalisées sur Israël et le sionisme, et que l’équation antisionisme égal antisémitisme est devenue pour beaucoup une « nouvelle orthodoxie ». Il ajoute que cette redéfinition a souvent conduit à « des Juifs attaquant d’autres Juifs pour leur supposé antisionisme antisémite ». Lerman accepte la « légitimité de principe » de la dénonciation d’un antisémitisme juif supposé, mais il ajoute que la littérature colossale dans ce domaine « dépasse tout entendement » ; les attaques sont souvent au vitriol, et incluent des points de vue qui ne sont pas forcément « antisionistes ».
Lerman soutient que cette redéfinition a eu des répercussions malencontreuses. Il écrit que les études sérieuses sur l’antisémitisme contemporain sont devenues « pratiquement inexistantes », et que le sujet est maintenant étudié et analysé principalement par « des gens manquant de compétences sérieuses sur le sujet, et dont le but principal est de condamner les critiques juives sur Israël et de promouvoir l’équation ‘antisionisme = antisémitisme’ ». Lerman conclut que cette redéfinition a servi en fin de compte à étouffer la discussion légitime, et qu’elle ne peut pas servir de base pour la lutte contre l’antisémitisme.
On voit donc que si un « nouvel antisémitisme » existe bien, il n’est pas celui décrit par les rédacteurs et signataires de cette tribune… Pire, il entre dans la même veine que les critiques constructives que l’on pourrait adresser à un tel concept et en est la caricature.
D’un coté, un « nouvel antisémitisme » qui se définit lui-même comme « antisioniste » et non antisémite. Alors qu’il l’est bien. De l’autre une politique d’extrême droite impérialiste qui assimile toute critique de son action à de l’antisémitisme. Alors qu’il est bien d’extrême droite.
Il conviendrait donc de définir donc clairement que l’état juif existe, qu’il est inaliénable, qu’il a des motifs d’existence enracinés dans une histoire monstrueuse qui ne demande qu’à se reproduire. Mais également que cette existence ne peut perdurer dans une politique impérialiste d’extrême droite qui nie ses droits à une partie de sa population, qui nie la possibilité d’une solution à deux états ; joue de ses relations avec les USA pour torpiller toute solution diplomatique.
2) Les signataires
Comme nous l’écrivions déjà dans cet article sur les associations douteuses avec les manifestations du PIR :
Les leaders, le texte dʼappel
Enfin, même si cela peut sembler évident, il convient de dissocier les organisations à l’origine de l’action, de celles qui sont cosignataires, puis de regarder attentivement « le diable dans le détail » qui peut s’y cacher.
Le problème est à nouveau le même. Une tribune signée par des personnes a priori irréprochables, même si le fond est un peu douteux est au moins partageable, mais qu’en est il lorsque certains des signataires sont douteux au mieux, voire carrément scrofuleux ? Le sujet même de la tribune prête à confusion puisqu’il ne s’agit pas de lutter « contre l’antisémitisme », mais le « nouvel antisémitisme ». Si nous avons vu que ce terme peut-être dévoyé par certaines personnes appartenant à des courants politiques spécifiques : l’extrême droite pro israélienne. Mais ce n’est pas tout.
Des bouffons
Et oui, nous allons faire hurler mais comment considérer la signature de Depardieu ici que comme une bouffonnerie, une tartuferie sans nom ? Pourquoi ? Rappelons nous où vivait Depardieu ces derniers temps ? En Russie, protégé par Poutine l’autocrate. Avec qui il avait de très bons rapports :
Mais aussi avec un certain Kadyrov.
Rappelons un peu le contexte russe pour les juifs :
- Nouvelle bouffée d’antisémitisme en Russie
- Poutine salue le dévouement d’un écrivain staliniste antisémite
- Révisionnisme antisémite
- Reportage antisémite à la télévision russe
Et celui de Kadyrov :
Bref Depardieu est bon copain avec deux despotes antisémites, belle caution donc.
Idem pour Luc Ferry, caution de Poutine et Assad comme le rappelle Mémorial 98.
Les champions racistes de la lutte antisémite
Nicolas Sarkozy; Laurent Wauquiez , Christian Estrosi ; Brice Couturier; Eric Ciotti ; et on en passe… Notre explication sera rapide et très claire. Doit on, peut on, pour lutter contre l’antisémitisme s’associer à des gens qui ont des propos racistes, qui ont promu des politiques racistes ?
- Eric Ciotti ignoble sur l’Islam et l’immigration
- Comment la droite s’est laissée contaminer par les idées du FN?
- Sarkozy: la légitimation du racisme par les élites
Dans le même ordre d’idées on peut légitimement s’étonner de la présence de faux intellectuels au discours passablement faisandé sur le sujet comme E. Badinter, A. Finkielkraut, P. Val, B. H. Lévy, L. Bouvet, etc… Mais le pire est à venir…
Les fachos
Ne reculant devant aucune compromission les signataires de cet appel ont accepté de s’associer avec des membres flirtant ou de l’extrême droite (proches de la « Ligue de Défense Juive en particulier), comme : Habib Meyer, Waleed al-Husseini, Pascal Bruckner, Jean-Paul Brighelli , Ivan Rioufol, André Bercoff, etc…
Une bien belle brochette !
On remarquera que ces personnalités font partie d’une extrême droite qui utilise justement le concept de « nouvel antisémitisme » de façon dévoyée pour empêcher la critique du gouvernement d’extrême droite israélien. On les retrouve sur les sites fachosphériques « Causeurs », « Valeurs actuelles », « Dreuz ».
3) Que faire
Ne pas faire
- Tout d’abord l’appel à un « aggiornamento » du Coran est une idée particulièrement inutile. Invoqué dans la tribune en ce qui concerne la religion catholique, cette condamnation n’a été que la première pierre des églises intégristes/fondamentalistes chrétiennes qui professent toujours l’antisémitisme. Est il encore besoin de souligner encore plus que l’interprétation islamiste se détache de celles des autres musulmans modérés ? On voudrait rendre le terrorisme islamiste encore plus « spécial » et attirant que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
- Rendre l’antisémitisme, « cause nationale » est une idée piège. La lutte doit être contre TOUS les racismes, TOUS les intégrismes. A vouloir particulariser l’antisémitisme, on donne des arguments idéologiques aux antisémites. Ce qui ne veut pas dire qu’on ne doit rien faire bien au contraire !
- A nouveau, les auteurs de ce texte rendent responsables par association TOUS les français musulmans en leur intimant d’ordre de se dissocier des terrorismes intégristes, ce qui est en substance le contenu des idéologies d’extrême droite. Demande-t-on aux français catholiques de se dissocier de Civitas ou du KKK ? Demande-t-on aux français juifs de se dissocier de la LDJ ou de la politique de Netanyahu ?
Un des motos des «nouveaux antisémites» est justement d’attribuer une sorte de « pensée de groupe » aux juifs du monde entier qui seraient responsables, comptables et solidaires des crimes du gouvernement israélien d’extrême droite. La plupart du temps on trouve une pensée complotiste chez ces gens qui va même beaucoup plus loin que cela en invoquant une «entité sioniste» surnaturelle responsable de tous les malheurs du monde musulman et du monde en général. En cela ce « nouvel antisémitisme » ne connait aucune différence avec « l’ancien ». L’antisémite attribue au juif, aujourd’hui comme hier, des visées de complot mondial et de domination de la planète par des manigances occultes.
Mais en quoi ce complotisme antisémite est il si différent de ce que les signataires de ce texte affirment à propos des musulmans ? Un musulman français serait il responsable plus qu’un autre des actions d’un meurtrier musulman n’importe où dans le monde ? Les musulmans seraient donc une «entité mondiale» comptable des actions de ceux qui se revendiquent des leurs ? Mais à ce jeu pourquoi ne pas demander des excuses des patrons du monde entier à chaque fois qu’un Bophal, un AZF, ou un Servier se présente ? Pourquoi ne pas demander aux chrétiens du monde entier de se désolidariser des actions atroces des sectes chrétiennes en Afrique ? Et surtout pourquoi ne pas assommer le FN à chaque fois qu’un crime se comment dans le monde au nom de l’extrême droite ?
- Impression renforcée lorsque la tribune parle de «vote musulman». Une notion inepte de l’extrême droite. Il n’existe pas de «vote musulman», pas plus que de «vote juif» ou de «vote catholique». A peine des tendances qui sont changeantes et dépendantes de l’actualité.
- Et puisqu’on en est à ce genre de considérations, combien des politiques signataires de cet appel draguent ouvertement le vote d’extrême droite depuis des années ? Au point que la «lepénisation des esprits» à fait aujourd’hui place à «la lépenisation des actions politiques» ? Est-ce un hasard si ce week-end des députés du FN ont voté le énième texte sur l’immigration présenté par LREM ? La ministre de la justice en arrive à tenter de se justifier par une « tactique du FN » pour déconsidérer l’action gouvernementale. Et pourtant… il est aujourd’hui patent que la droite se fascise tous les jours dans l’intention de draguer le vote FN, le légitimant et le faisant monter sans arrêt.
Faire
- Renforcer les peines concernant le négationnisme
- Renforcer les peines concernant le motif raciste d’un crime
- Les rendre : « éducatives » (travaux d’intérêts généraux auprès d’associations antiracistes), « dissuasives » (et donc frapper lourdement au portefeuille)
- Éducation obligatoire autour du racisme, de l’histoire des extrêmes droites et aux médias
- Fermer les sites/blogs condamnés pour racisme/antisémitisme et INTERDIRE l’expression publique de leurs administrateurs dans le futur
- Lutter contre l’expression d’un rapprochement politique avec les religions, lutter sans faille contre TOUTES les infractions liées à la loi de 1905.
- Rappeler et reconnaître que les seules solutions envisageables sont un règlement politique du conflit israélo palestinien autour d’une solution à deux états
- Être inflexible avec les pays qui sabordent le processus de paix Israélo Palestinien
- Rappeler qu’un impérialisme est tout aussi inacceptable qu’il vienne d’Israël, d’un pays arabe, de la Russie, des USA, ou de la France.
Conclusion : Fond et formes douteux
Une tribune telle que celle-ci ne sera donc jamais signée par des antifascistes humanistes. Pas plus que nous ne signerions un manifeste du PIR ou d’E&R… Nous l’avons vu, autant les concepts que les personnes qui signent cet appel sont sujettes à caution. Ce qui crée un gloubi boulga idéologique particulièrement problématique. Car enfin comment signer une tribune avec des gens qui justifient un racisme pour en justifier un autre ?